Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 19:01

Colca canyon Tapay 008Colca canyon 

 

Colca canyon Tapay 002

Cabanaconde 

Ce texte parle du même endroit que le texte précédent mais, celui-ci a été écrit environ 1 an après que je sois partit de là comparativement à mon autre texte qui lui, a été écrit alors que je me trouvais toujours sur place.  

 

arequipaphotos0063a

 

J’ai vécu, lors de mon séjour au Pérou, un mois dans un village très spécial. En effet, ce petit village d’environ 120 âmes était situé dans le Canyon de Colca. Cet endroit est un gigantesque canyon d’une beauté exceptionnelle. Chaque année, des milliers de touristes s’y présentent pour faire du trekking. C’étaient un des endroit les plus visité dans le sud du Pérou. Pour ce rendre au canyon, il fallait faire un trajet d’environ 6 heures à bord d’un autobus. Le rendez-vous pour monter à bord était prévu à 3 heures du matin à la porte de mon auberge d’Arequipa. Il ne fallait donc pas avoir peur de se lever tôt pour s’y rendre. Le trajet était spectaculaire car il était situé en plein cœur des montagnes andines. Tout au long de la route, un fois le soleil levé, on pouvait observer de nombreuses falaises s’élevant à plus de 300 mètres du sol. Après environ 4 heures de route, l’autobus s’est arrêté pour une pause de quelques dizaines de minutes. L’endroit pour prendre cette pause était stratégique. Il s’appelait la falaise du condor. En effet, à cet endroit, les touristes pouvaient observer cet oiseau carnivore voler dans toute sa splendeur. Lorsque j’y étais, nous avons été chanceux. Nous avons observé plus de 4 condors. L’endroit était bien aménagé, il y avait des services sanitaires ainsi que des vendeurs ambulants qui vendaient toutes sortes d’artisanat local. Chaque jour, des dizaines voire des centaines de touristes prenaient la pause à cet endroit remarquable. Ce qu’ils ne savaient pas, c’était que tout ceci n’était qu’une grosse mise en scène réalisée par les paysans locaux pour que les touristes puissent s’arrêter à cet endroit précis. Ainsi, ils pouvaient leur vendre leur trucs et faire quelques sous. En effet, les responsables de ce site savaient que si les condors ne venaient plus à cet endroit, ils perdraient leur revenu. Chaque matin, les habitants se présentaient avec de la viande de lama coupé en morceau et la lançait dans la falaise. Au fil du temps, les condors se sont habitués à avoir de la nourriture sans trop d’effort. On pourrait pratiquement dire qu’ils les ont domestiqués. Malheureusement, les temps n’étaient pas toujours aussi faciles. Les troupeaux sauvages de lama se font rares dans certaines périodes de l’année. Pour combler ce vide, les habitants devaient abattre un de leur âne pour nourrir les condors. Mais ceci, aucun touriste ne le savait. C’était un secret bien gardé. Je l’ai appris que quelques semaines plus tard alors que je discutais avec la dame chez qui je vivais.

 

 Colca canyon Tapay 014

Pierre volcanique

 

Comme je disais auparavant, le voyage en autobus pour se rendre là-bas était très périeux. Les routes sillonantes non-asphaltées rendaient le voyage interminable. Cependant, une fois rendu  à destination, la longueur du voyage était vite oubliée. L’autobus m’a laissé dans un village nommé Cabanaconda. Il s’agissait du dernier village civilisé avant de pénétrer dans le canyon. Cette ville qui sensiblement petite possédait toute la modernité. Il y avait quelques hôtels et restaurants. Sa plaza de arma était très jolie. Je devais rencontrer l’homme chez qui j’allais habiter à cet endroit. Comme je n’étais pas accompagner d’un guide comme la très grande majorité du monde, j’ai dû me débrouiller seul pour trouver la personne qui venait me chercher. Après quelques dizaines voir 40 minutes à attendre, j’ai finalement vu arriver un homme un peu plus jeune que moi marcher seul sur la route. Il s’agissait du fils des paysans chez qui j’allais passer le prochain mois. Son nom était Ronaldo. Il n’était pas très grand mais assez costaud. Il avait fier allure dans son habit typique de cultivateur péruvien. Nous avons fait connaissance pour  ensuite, aller rejoindre sa mère dans une petite boutique. Elle était entrain de vendre une sorte d’épines de cactus très prisé dans le monde des cosmétiques. Ce fut toute qu’une aventure. La femme croyait que la balance de la personne à la boutique était défectueuse et elles se sont obstinées ainsi durant une bonne demi-heure jusqu’à ce que l’une d’entre elle cède. Ce qui m’a surpris dans cette histoire, c’est l’échange non officiel qu’il a eu. Une fois la transaction terminée, la mère du garçon à dit à la madame de la boutique: « nous te prenons également deux bouteilles de jus de fruit.» Je croyais que j’allais avoir droit à un autre échange musclé quant au prix mais, à ma  grande surprise, la dame accepta en lui faisant un grand sourire en signe d’approbation. Quelques heures plus tard, nous sommes retournés chez cette dame lui porter des fruits cueillit par mes hôtes pour la remercier de sa générosité. Ça m’a fait réaliser à quel point les gens de ces petits villages ont le sens du partage beaucoup plus développé que nous.

 

Colca canyon Tapay 016

  Petit pont que j'utilisait à tous les jours

 

Après avoir diné, j’ai aidé mes hôtes chargé l’autobus des nombreux paquets de fruits que la dame devait aller vendre dans un village situé à quelques heures de routes. Ensuite, elle est montée à bord et m’a dit qu’elle devait s’absenter quelques jours, le temps vendre les fruits cultivés pour ainsi, récolter le fruit de son dur labeur. Je l’ai salué et je suis retourné à la maison en compagnie de son fils. En chemin, il m’a expliqué que sa famille possédait 3 maisons dans 3 différents villages. Le travail de cultivateur les obligeait parfois à travailler tard le soir et, comme les distances étaient grandes, ils peuvent ainsi dormir sur place. Nous sommes donc retournés chez lui et nous avons chargé les ânes pour le long voyage. Nous avions 3 à 4 heures de marches dans les montagnes avant d’arriver à la résidence principale de mes hôtes. Au moment du départ, à ma grande déception, le ciel s’est couvert de nuages noirs très menaçants. Le garçon m’a alors dit que s’il mouillait, le voyage sera encore plus long et plus froid. Je me souviens avoir espéré très fort du plus profond de moi-même ne pas vouloir de pluie. Malheureusement, après seulement 20 minutes de marches, il a commencé à pleuvoir mais, heureusement, seulement quelques goutes extrêmement froides sont tombées.  Juste assez pour rendre les chemins encore plus boueux.

 

Colca canyon Tapay 037

 

Donc, comme je disais précédemment, nous avions quelques heures à marcher dans les falaises. J’ai pu alléger mon sac à dos en mettant les trucs les plus lourd dans un panier que nous avons par la suite chargé sur le dos d’un âne. À ma grande incompréhension, un des ânes, à l’occurrence le plus gros, n’avait aucun panier chargé sur le dos. Ce n’est que plus tard que j’ai compris pourquoi le garçon ne l’avais pas chargé. Nous sommes donc partis vers les 3 heures de l’après-midi. Il était très spécial pour moi de voir les ânes se promener dans les rues du village. Certains d’entre eux marchaient sans s’arrêter tandis que d’autres s’arrêtaient à chaque mètre pour brouter de l’herbe. Le garçon criait continuellement après ceux-ci pour les faire avancer. Une fois la fin du village atteint, nous sommes arrivés à la fameuse falaise que nous devions descendre. Le paysage fantastique tan prisé par les touristes se dévoila enfin. J’avais la plus belle vue de l’endroit. J’étais très heureux de constater le lieu où j’allai passer les prochaines 4 semaines. Dans le bas de la falaise, la roche était d’un jaune vif extrêmement beau. Ronaldo m’a expliqué que cette roche était de cette couleur car, il s’agissait de roches volcaniques. La splendeur des lieux me faisait oublier la longueur du trajet que je devais accomplir. Il me montra au loin ce qui semblait être un village. Il m’a dit que c’était notre destination mais que  malheureusement, étant donné qu’il n’y a pas de pont pour traversé la rivière, nous devions descendre près de 1400 mètres pour ensuite en remonter 300 autres. Le travail m’apparaissait ardu. Je m’arrêtais souvent pour prendre des photos et admirer le paysage. Par chance, le trajet a passé plus vite que prévu. Nous avons rencontré quelques paysans qui remontaient la montagne sur le dos de leur âne. Ronaldo m’expliqua que pour le travail de montagne, les chevaux n’étaient pas une bonne idée. Les ânes étaient plus forts et beaucoup plus dociles. Nous avons finalement atteint la rivière en 3 heures. Au bas de celle-ci, il y avait un magnifique oasis. En réalité, il s’agissait d’un petit motel avec un terrain de camping et 3 piscines pour se baigner. Cet endroit était très prisé par les touristes. Nous avons traversé la rivière sur un petit pont de bois. Un fois de l’autre côté, le travail devenait fort différent. Il fallait maintenant monter la montagne.

 

Colca canyon Tapay 086

 

Ronaldo pris l’âne sans chargement et le fit s’arrêter près d’une roche. Il me dit par la suite de monter sur son dos. Ce n’est qu’à ce moment là que j’ai réalisé pourquoi il ne l’avait pas chargé. J’ai sauté avec joie. Les premiers mètres ont été ardus. Comme je n’avais jamais fait d’équitation, j’avais de la misère à rester en équilibre. Pour compliquer le tout, il n’y avait pas de selle pour m’assoir. Je devais forcer avec mes jambes pour rester en équilibre. Au début, j’avais très peur. L’âne empruntait des trajectoires parfois étranges. Il marchait à quelques centimètres du précipice. Je devais lui faire confiance car je n’avais aucun contrôle. De plus, il faisait souvent sa tête de cochon et s’arrêtait régulièrement. Je devais lui donner des coups de pieds dans les flans en plus des cris de Ronaldo pour le faire repartir. À ce moment là, j’ai réalisé pourquoi nous disons l’expression : « être têtu comme une âne.»

 

colca canyon condor

 Le fameux condor

Après environ 30 minutes, Ronaldo m’a dit de débarquer car il voulait lui aussi monter l’âne. En reprenant la route, je senti une douleur très forte au nivaux des aines. J’avais tellement forcé des jambes pour rester sur l’âne que j’allais être raqué pendant quelques jours. Nous avons effectué le dernier 30 minutes à la noirceur. Nous avions chacun notre lampe de poche. Le chemin me semblait très étroit et très dangereux à certains endroits. Nous avons finalement arrivé à la maison après notre long voyage d’environ 4 heures 30. Sa maison était faite de manière spécial. Il y avait un petit bâtiment avec une petite boutique où l’on pouvait y retrouver de la bière et des choses à manger. À l’intérieur se trouvait également la chambre de Mauricio, le père de Ronaldo ainsi que le propriétaire des lieux. Un peu plus loin, il y avait un autre bâtiment qui servais d’entrepôt ainsi que de chambre à couché pour le fiston. Juste à côté de celui-ci, se trouvait la cuisine. Il n’avait aucun micro-ondes ni même de cuisinette. Ils devaient allumer un feu et s’en servir pour faire chauffer leur nourriture. Tout juste à côté de là, dans un autre bâtiment, se trouvait la sale à manger pour les touristes. Ensuite, en arrière de ces baraques, se trouvait le coin des ânes, du mouton et des cochons d’inde. Puis, sur la gauche, se trouvait un premier endroit pour les chambres à couchées des touristes. Il y en avait 3 avec environ 3 à 4 lits chacun. Pour se rendre à ma chambre, je devais emprunter un petit chemin sans éclairage pour finalement déboucher sur 3 autres chambres pour un total d’environ 15 à 20 lits. Nous étions chanceux car il y avait l’électricité, une toilette très propre ainsi que de l’eau chaude pour prendre sa douche. Leur système pour chauffer l’eau était très ingénieux. Un allemand était venu leur installer cela quelques années auparavant. Il s’agissait en fait d’un panneau solaire installé sur le toit de salle de bain reliant le réservoir qui lui aussi était situé sur ce même toit.

 

fiesta cosñiroy 010

Les jeunes à qui j'enseignais 

 

La première nuit, je suis vite allé me couché car j’étais très fatigué. Il devait être environ 8h30 lorsque je suis allé dans ma chambre. J’avais très hâte de me réveiller pour pouvoir admirer le paysage dans lequel j’allais vivre pour les 30 prochains jours. Je me suis réveillé très tôt. Il devait être environ 6 heures du matin. C’est avec une joie incommensurable que je me suis levé du lit  pour admirer le paysage. Je ne savais pas quoi en penser. La vue que j’avais en sortant de ma chambre était tellement belle que je ne pourrais l’expliquer. Nous étions dans les montagnes, il y avait le grand canyon en face de moi avec ses pierres jaunes et ses sommets enneigés. Le ciel bleu clair et les nuages d’un blanc purs m’emballaient au plus haut point. J’étais tellement heureux d’avoir la chance de vivre dans cet environnement pour un mois. Je me disais que la majorité des touristes venaient à cet endroit pour passer 2 ou 3 jours alors que moi, j’allais y vivre pendant 30 jours.  Lorsque je me suis rendu à la cuisine, je me suis vite rendu compte que  j’avais fait la grâce mâtiné. Mauricio et son fils étaient debout depuis 3 heures du matin. Ils devaient nourrir les animaux et travailler dans le champ. Ronaldo m’a cuisiné un bon petit déjeuner. Il m’a fait des crêpes. Je ne le savais pas encore mais c’est tout ce que j’allais manger pour le reste du mois comme petit déjeuner. Des crêpes remplies de sucres et faites à partir de zest d’orange fraîchement cueillies. Il ne manquait que le sirop d’érable pour avoir déjeuner des plus succulents.

 

fiesta cosñiroy 013

 

Un peu plus tard dans la journée, je suis parti avec Mauricio faire le tour du village. Nous sommes d’abord allés voir l’école primaire qui contait 12 étudiants. Peu importe leur nivaux, ils se trouvaient tous dans la même classe. Il n’y avait qu’un professeur pour ce village. Celui-ci m’a présenté à la classe et les enfants m’ont applaudit en signe de remerciement. Immédiatement, en leur regardant leur belle petite face de monstre, je pouvais dire lesquels allaient me donner le plus de problèmes. Je devais leur donné des cours d’anglais. Les termes du moment où j’allais leur faire la classe allait être discuté au cours d’une réunion de parent qui allait se passé un peu plus tard cette journée-là.  Nous sommes par la suite allés voir les enfants de la maternelle qui se trouvait à quelques pas de là. Encore une fois, ces enfants m’apparaissaient être de petits monstres. Je suis resté quelques temps pour jouer un peu avec eux. Ensuite, nous sommes repartis pour visiter la clinique médicale. Ce village était chanceux car il avait une clinique avec un médecin et une infirmière. À chaque mois cependant, ils devaient partir environ 10 jours pour aller faire la tournée des autres villages moins chanceux car ils ne pouvaient pas avoir leurs médecins en permanence. À ma grande surprise, la dame qui faisait office de médecin avait environ mon âge et était très belle. Elle venait tout juste de terminer ses études et, en retour de quelques avantages sociaux et monétaires, avait choisi de partir pratiquer son métier dans une région éloignée. Elle était accompagnée de la dame qui s’occupait des femmes enceinte. Cette dernière était tout aussi jolie que son homologue. Celle-ci avait un horaire plus difficile que la dame médecin. Elle devait se promener tous les 3 où 4 jours pour pouvoir couvrir un très large territoire. Ce jour-là, le dispensaire venait de faire un bon vers la modernité. En effet, il venait de recevoir un ordinateur neuf gracieusetés d’un organisme de charité européen. Je fus chargé de l’installation ainsi que du branchement. En cours de route, une anecdote m’a bien fait rire. Ils avaient reçu une rallonge électrique avec toutes les protections nécessaires contre un court-circuit. De plus, cette rallonge était munie d’une mise à la terre au cas où la foudre s’abattrait sur l’édifice. Au moment de la brancher dans la prise, la rallonge ne faisait pas. Il y avait un troisième brin qui ne rentrait pas dans la prise. Le système électrique du bâtiment n’était pas muni d’une mise à la terre. Le mari de la docteure me suggéra de la couper pour qu’elle puisse se connecter dans la prise murale. Je lui ai déconseillé fortement. Par la suite, j’eu droit à un petit cours 101 sur l’électricité au Pérou. L’homme me demanda comment s’appelait ce brin qu’il voulait enlever. Je lui ai répondu que c’était la mise à la terre. Il m’a regardé avec un grand sourire. Il m’a dit que la rallonge était située sur le sol, qui lui est en contact avec la terre. Je n’avais donc pas à m’inquiéter pour sa car la mise à la terre s’effectuait par cette voie. Je l’ai regardé  en me disant que sa réflexion était totalement loufoque mais, comme j’avais appris un peu plus tôt à Pisco, il valait mieux ne pas s’obstiner quand venait le temps de parler d’électricité à un péruvien car de toute façon, il était persuadé qu’ils possédaient le meilleur système électrique du monde. L’home avec qui je m’obstinais à Pisco m’a même dit que l’électricité du Pérou était différente du reste du monde et que c’était pour sa que je ne pouvais pas comprendre son fonctionnement. Pour ceux qui ne le savent pas, j’ai fait mon cour d’une durée  d’un an en électricité. Je crois que je m’y connais un peu. Toujours est-il qu’après avoir coupé le brin d’extra sur la rallonge, j’ai pu faire fonctionner l’ordinateur. J’ai par la suite testé les jeux qu’il possédait. Un événement m’a par la suite rendu mal à l’aise. Une dame est venue consulter la docteure. Ils ont parlé dans la pièce où je me trouvais sans même me demander de sortir. Je pouvais entendre tout les problèmes que possédait la dame. Cela ne m’intéressait pas beaucoup.   

 

fiesta cosñiroy 014

 

Je suis retourné à la maison pour souper. En sortant du dispensaire, j’ai réalisé qu’il faisait noir et qu’il n’y avait pas beaucoup de lumière dans la ville. J’ai appris cette soirée-là que je devais trainer en permanence ma lampe de poche lorsque je sortais le matin car je ne savais jamais à quelle heure je reviendrais.

 

J’ai assisté à une réunion de parents après les souper. Elle était prévue pour 7 heures 30 mais, comme les gens au Pérou ne sont jamais ponctuels, elle n’a pas commencé avant 8h15.  Le professeur du village a commencé par parler de sa façon d’enseigner. Je trouvais la réunion endormante puis, après environ 40 longues minutes, ils ont finalement parlé des cours d’Anglais que j’allais donnés. Les parents ont apprécié ma présence et m’ont remercié de passer un mois dans leur village. Après de nombreuses minutes passées à discuter du moment où j’allais enseigner, ils sont venus à la conclusion que le meilleur moment pour le faire était en fin d’après-midi de 4 heures à 5 heures du lundi au vendredi. J’allais apprendre assez rapidement que c’était une erreur. Les jeunes au Pérou terminent les classes à 2 heures de l’après-midi. Ils allaient donc devoir revenir 2 heures plus tard pour continuer d’apprendre. Pour eux, ce n’était pas une classe d’anglais mais une sorte de récréation. Le début des cours était fixé au lundi suivant.

 

fiesta cosñiroy 016

 

Pendant ce temps, j’ai pu connaitre les joies d’habiter dans une auberge jeunesse. En effet, l’endroit où j’habitais accueillait des groupes de touristes. La majorité du temps, ils étaient accompagnés d’un guide de la même agence de touriste avec qui j’avais fait affaire pour me retrouver à cet endroit. Les touristes arrivaient en fin d’après-midi et repartaient le lendemain matin. J’ai aimé car sa me donnait la chance de parler avec du monde le soir en soupant. La grande majorité des touristes aimaient ce que je faisais. Certains étaient des professeurs au primaire donc, ils me donnaient des trucs. Je les mettais par la suite en pratique avec ma bande de monstre. Certains fonctionnaient plus que d’autres.

 

fiesta cosñiroy 018

 

Je m’entendais particulièrement bien avec les guides qui les accompagnaient. Il y en avait 3 et chacun venait environ 2 fois par semaine. L’un d’entre eux s’appelait Carlitos. Il était très petit mais très sympathique. Généralement, lors du souper, j’aimais bien raconter au touriste toutes sortes d’histoire de fantômes et d’esprit. J’aimais bien Carlos car il embarquait dans mes histoires et en rajoutait même. Si la majorité du monde n’y croyait pas et riait énormément, certaines personnes nous croyaient et avaient très peur.  Je me souviens d’une fille en particulier. Elle venait de Toronto et croyait aux esprits. Nous avons donc remplit son imagination de toutes sortes de fantômes touts plus méchants les uns que les autres. Le lendemain matin, elle nous a avoué avoir fait des cauchemars. Nous avons bien rit.

 

fiesta cosñiroy 033

 

Une autre guide avec qui je m’entendais bien s’appelait Patricia mais tout le monde l’appelait Patty. Elle était très jolie. Elle avait un air asiatique mélangé aux trais péruviens. Elle était très gentille et n’aimait pas lorsque je niaisais ses touristes en leur racontant des histoires de fantômes. Je me retrouvais souvent seul avec elle le soir alors que tout le monde était couché. Elle me faisait bien rire car elle était très frileuse. Il faisait un peu froid la nuit dans les montagnes, peut-être 5 degrés Celsius ou un peu plus. Patty était toujours près du feu en pantalon long et avec un gros gilet très chaud  en se réchauffant. Quant à moi, j’étais toujours en pantalons court et avec un t-shirt. À chaque fois, elle n’en revenait pas à quel point j’étais capable de supporter le froid.  Je lui répondais que pour moi, il ne faisait pas froid. J’aimais bien passé du temps avec elle.

 

peru andes, pisco 073

 

Au bout de quelques jours, la mère de famille est revenue. Elle avait fait des provisions. Elle avait acheté des bouteilles de coca-cola, des palettes de chocolat, du papier hygiénique et autre trucs de base qu’elle pourrait revendre aux touristes dans sa petite boutique situé au cœur de la nature, à plus de centaines de kilomètres perdus dans les montagnes. Elle avait acheté 4 petits poussins. J’ai aimé ces animaux car je les ai vus grandir. Ils ont grossi très vite et j’ai vite eu de la misère à les attraper. Ils avaient l’habitude de nous suivre quand on allait travailler dans les champs. Le jour, ils erraient sur les lieux de la maison. Ils étaient en liberté et mangeaient des graines. Le soir, on les enfermait dans une boite pour qu’ils puissent dormir. Un des 4 avait malheureusement une malformation aux pattes. Il ne s’est pas développer aussi rapidement que les autres et  Mauricio a été obliger de le tuer. Ils élevaient également des cochons d’inde. Cet animal est très populaire dans les campagnes péruviennes. Ils m’en ont cuisiné une fois et je n’ai pas vraiment apprécié. Mon repas préféré était des tranches de patates douces fris sur un feu de bois naturel accompagné de morceau d’avocat. Tout ces beaux légumes étaient fraichement cueillit le jour même. Je mangeais le tout avec évidement du riz blanc. Je pouvais manger ce menu 5 fois par semaine. J’en raffolais.

 

Les jeunes à l’école me donnaient beaucoup de problèmes. Comme leur leçon d’anglais était tard dans l’après midi, ils étaient très turbulents. Je ne pouvais pas leur apprendre grand-chose. Ils se battaient et jouaient à des jeux   tout le temps. Je les soupçonnais d’avoir fait par exciprès pour me faire chier. Je n’avais pas beaucoup de ressources pour enseigner. Je n’avais pas accès à Internet, ni même a des cahiers d’apprentissage. Je n’avais aucune expérience en la matière. Je n’avais même presque jamais eu de cours d’anglais dans ma vie. Je l’avais appris en parlant avec les gens. C’est pour l’ensemble de ces raisons que j’ai éprouvé des problèmes avec ces jeunes.

 

ruines tapay 020

 La caverne où il y avait beaucoup d'os humains

Environ 10 jours après mon arrivée, je suis allé marcher dans les montagnes. Je suis allé visiter des petites villes près de là. La dernière ville que j’ai visitée s’appelait Tapay. Une fois sur les lieux, j’ai rencontré un homme. Il avait entendu parler de moi. Mauricio lui avait raconté mon histoire. Suite à une discussion, j’ai accepté d’Aller donner des cours le matin avait les cours. Comme la ville était à 45 minutes de marche, je devais me lever très tôt. J’adorais ces moments. Me réveiller dans cette atmosphère et marché dans les sentiers me rendait instantanément heureux. Les jeunes étaient également extrêmement calmes et discipliné. J’en avais environ 15 qui venait chaque jours. Ils voulaient apprendre la langue et étaient très motivé. J’ai adoré leur enseigner. Chaque jour, avant le début des classes, ils s’installent à l’extérieur de la classe d’école en rang militaire. Ils commencent par faire des légers exercices similaires à ceux que l’on fait dans l’armé. Ils chantent par la suite l’hymne national.  Lorsque le moment de rentré en classe arrive, ils doivent attendre d’être nommer pour pouvoir rentré. Je n’ai pas aimé voir sa car je trouvais que sa ressemblais un peu trop à un entrainement militaire.

 

Un jour, alors que je me rendais aux petites heures du matin, j’ai rencontré une jeune fille asiatique qui se reposait sur les bancs de la plaza de arma. Elle a capté mon attention car elle portait un imperméable jaune très visible. Sur le chemin du retour, environ 2 heures plus tard, je l’ai rencontré sur le chemin du retour. La route était très dangereuse car elle était très apique et le chemin était constitué de petit cailloux extrêmement glissant. La fille était dans un tournant épeurant et elle ne pouvait continuer. Elle était paralysée par l’idée de tomber dans la falaise. Voyant qu’elle éprouvait des difficultés, je lui ai offert mon aide. Elle l’a accepté avec grand plaisir. La première chose qu’elle m’a dit, a été : « J’étais entrains de prier dieu pour qu’il m’envoie de l’aide car je ne pouvais pas le faire et la, comme sa, tu es arrivé.».  J’ai bien rit. Je l’ai aidé à parcourir le chemin. Elle était très heureuse de l’aide que je lui ai apporté. Elle m’a remercié et je lui ai indique le chemin de l’oasis pour qu’elle puisse se rendre là-bas avant la nuit. Nous nous sommes par la suite dit au revoir et elle est partie.

 

ruines tapay 022

 

La vie suivait son cours et la routine s’est installé. Je donnais mes cours le matin et en fin d’après midi. Entre les deux, je faisais du trekking dans les montagnes, je restais à la maison à écrire ou étudier mes verbes en espagnol. J’allais travailler dans les champs avec la famille et on faisait des pique-niques dans la nature en mangeant des patates cuites et du fromage. Nous écoutions le même poste de radio à chaque jour. Il s’agissait de CHRC péruviens. Il y avait beaucoup de discussion. Je me renseignais sur les nouvelles du monde entier tout en étant isolé dans un des coins les plus reculé du globe. Un jour, je suis parti explorer des ruines d’une ancienne civilisation pré-Incas. Je suis allé visiter avec deux amis français. Nous avons payé un vieillard du coin pour qu’il nous y conduise. Nous avons du marché environ 1 heure 30 avant d’arriver. Ce que j’ai vu m’a déçu quelque peu. Il y avait simplement des murs en pierres. En cherchant plus attentivement, nous avons trouvé un espace restreins entre les roches. À l’intérieur, il y avait des centaines d’os d’humain mort il y a plusieurs centaines de siècle. Les gens estiment que les personnes sont mortes au cours d’un tremblement de terre car il y avait des grosses pierres qui paraissaient être tombé du haut de la falaise. Nous sommes restés environ 1 heure assis à contempler les ossement et à essayer de refaire les corps tel un casse-tête en 3 dimensions. Le gars qui m’accompagnait avait quelques réticences au début. Il ne voulait pas entrer et déranger les morts. Cependant, son attitude a vite changé lorsqu’il m’a vu sauté à deux pieds dans la grotte et commencer à m’amuser avec les os. Sa copine cependant n’a pas voulu s’approcher du lieu ni même regarder les os que nous lui montrions. Elle n’aimait vraiment pas sa. Avant de repartir, j’ai choisi une belle petite mâchoire pour rapporter avec moi.

 

Lorsque nous sommes revenus dans le village, j’ai exposé fièrement mon trésor. Une vielle dame n’a pas aimé la voir et m’a raconté une histoire à dormir debout qui était déjà arrivé.  Avant de vous la conté, je tiens a spécifié que les gens au Pérou sont extrêmement croyant et ils pensent que Lucifer se cache partout. Voici donc cette histoire. Apparemment, il y a plusieurs années, des jeunes seraient venus visiter la grotte. Un deux serait reparti avec un crâne et l’aurait montré à tous ses amis. Il serait même allé à l’église avec. Un jour, alors qu’il marchait dans la rue avec le crâne dans son sac, une voiture l’aurait frappé et tué immédiatement. Le chauffeur se sera sauvé et la police ne l’aurait jamais retrouvé. Suite à la mort de son enfant, le père a hérité du fameux crâne et aurait fait beaucoup de cauchemars. Pour les soulagé, il a été obligé de rapporté le crâne à l’endroit ou son fils l’avait trouvé. Voyant que je n’avais pas vraiment peur, la vieille dame qui me contait l’histoire m’a alors mis en garde. Elle m’a dit que j’allais probablement rêver à la personne à qui appartenait le corps. Voulant jouer son jeu, je lui ai dit que j’étais persuadé que cette mâchoire m’appartenait dans une vie antérieure. La vieille dame a eu l’air de me trouver aussi cinglé que moi je la trouvais elle. Elle m’a laissé partir en me conseillant d’aller la reporter à sa place.

 

peru andes, pisco 069

 

Une fois de retour à la maison, j’ai raconté l’histoire que je venais d’entendre à la dame chez qui j’habitais. Elle m’a dit que ce n’était pas une histoire vraie mais plutôt une légende qui servait à faire peur au gens. Je lui ai dit que j’aimais bien les sensations fortes et que, au moment d’aller me couché, je penserai à cette petite fille en espérant qu’elle me fasse une confidence durant la nuit. Malheureusement pour moi, ce n’est pas arrivé. Je n’ai, en aucun moment, rêvé à cette charmante petite fille. Les gens du village m’ont alors dit que je possédais un très fort esprit. J’ai alors cru, durant quelques minutes, qu’ils pensaient que j’étais un sorcier et qu’ils s’apprêtaient à me faire brûler sur le bûché.

 

Je voulais revenir avec cette mâchoires jusqu’au Canada. J’en suis finalement venu à la conclusion que si je me faisais fouiller aux douanes, j’aurais de gros problème. J’ai donc pris la sage décision de la laisser à la maison où j’habitais. Ils allaient pouvoir la montré aux touristes qui passaient par là.

 

Comme je l’ai mentionné plus haut, les gens dans les régions montagneuses comme celle-ci sont extrêmement travaillant. En aucun moment, je les ai entendus se plaindre de leur situation. Ils travaillent 15 heures par jours  7 jours par semaines sans aucun jour de repos durant l’année. Ils travaillent encore avec des méthodes archaïques dans les champs. Les choses n’ont pas évolué avec le temps dans ce coin du monde. Ils travaillent avec els mêmes instruments que les Incas. Les médecins utilisent les mêmes techniques qu’il y a 200 ans pour guérir les malades. Cependant, je ne crois pas que ce mode de vie va se perpétuer encore bien longtemps. Les jeunes ont tendance à  s’exiler vers les grandes villes pour faire des études s’ils sont chanceux ou sinon, pour essayer de trouver du travail. Qui peut les blâmer de ne pas vouloir vivre la même vie que leurs parents. Cependant, une chose que j’ai adoré, c’est que je ne suis presque pas tombé malade dans cet endroit comparativement à d’autres endroits où je suis allé. Je crois que la raison est bien simple; à l’exception d’un petit morceau de lama quotidien dans la soupe du midi, je ne mangeais aucune viande, seulement des légumes, des fruits et du riz. Au début, j’ai eu de la misère à m’adapter. J’avais tout le temps faim et je n’avais aucune énergie. Heureusement, après une semaine, mon corps c’est adapté et en fin de conte, je me sentais mieux en mangeant seulement des trucs granolas. Je songe sérieusement à ne pas manger de viande rouge au cours de mon prochain voyage en Amérique du sud. Je me sauverai ainsi plusieurs épisodes de tourista très désagréable. 

 

ruines-tapay-026.jpg      

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de tripinfo
  • : Je suis allé au Pérou l'hiver dernier et je vous fait part de mes expériences.
  • Contact

Recherche

Liens