Arcades

Le bruit des jeux est omniprésent. Les enfants sont heureux. Quoi de mieux pour tuer un dimanche après-midi pluvieux. Les arcades ont toujours su divertir les enfants. Les plus jeunes occupent les jeux les moins intéressants comme des courses de poney tandis que les plus vieux dépensent leur argent dans les courses de chars ou les jeux de guerre. Les arcades sont une activité que même les parents, ou du moins les pères, aiment faire. À ma gauche, j’aperçois un papa heureux qui tue des zombies avec son fils, à ma droite, une mère semble tannée d’attendre son fils qui se prend pour un champion de course automobile le temps d’un après-midi. La seule personne qui ne semble pas s’amuser est la pauvre petite préposée. Elle qui est payé des arachides doit endurer le cri des enfants et les rires des parents. « Comme j’aime mieux la tranquillité de la semaine», doit se dire la charmante jeune fille aux yeux bridés qui doit avoir tout au plus 20 ans. Il est difficile de ne pas sentir la joie que dégage une place comme celle-ci. Chacun crie, court, saute, tue, conduit, se bat, culbute… Vers la gauche, deux jeunes qui semblent être des frères se bousculent pour être le prochain à avoir la chance de tuer des morts-vivants. Parmi l’ensemble des personnes présentes, un jeune couple dans la mi-vingtaine ne semble pas du tout fitter. Que cela ne tienne, la fille semble s’amuser au plus haut point en tuant des méchants pendant que son chum la regarde faire. Probablement qu’il est déjà mort car dans les jeux de fusil, les femmes sont meilleures que les hommes, n’est ce pas Annie? La joie qui se lit dans les yeux des enfants est indescriptible. Je crois que peu de chose rendent les enfants heureux à ce point. Eux ils ont compris la vie. Être heureux; voilà le sens de la vie pour un enfant. Dommage qu’on oublis ça avec les années. Je continue ma promenade et je trouve une vingtaine de chaises confortables installées près des escaliers roulants. Assis sur la majorité d’entre elle, environ 15 parents qui semblent être déprimés ou simplement écœurer d’attendre leur enfant. Pendant que certains tentent de dormir, d’autre fixe le vide ou s’amuse avec leur cellulaire. L’enthousiasme des enfants ne rejoint certainement pas les parents. Dommage car ils manquent une belle chance de s’amuser comme un gamin. L’ambiance déprimante des parents me fait sentir quelque peu triste. Pour combattre ce sentiment, je retourne marcher près des jeux pour m’imprégner de la joie infantile que dégagent les arcades…