Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 19:06
Welcome to China, c’est ce que je me dis quand je traverse la rue et que je manque de me faire frapper. Ici en Chine, les lumières rouges sont plutôt une suggestion de lumière rouge pour les motos. La majorité des voitures les respectent mais je ne peux pas en dire autant des motos. C’est pour ça qu’il faut toujours regarder des deux côtés lorsqu’on traverse et ça, même si la lumière des piétons est verte.



Welcome to China, c’est ce que je me dis quand je dois marcher dans la rue parmi les voitures car il y a plein de motos qui circulent sur le trottoir. Ici, les policiers n’appliquent pas le code de la route (s’il y en a un). Les motos empruntent souvent les trottoirs pour rouler à contre sens ou simplement pour ne pas être pris dans le trafic. De la l’expression : tu es malade, ne marche pas sur le trottoir, tu vas te faire frapper. Marche plutôt dans la rue.



Welcome to China, c’est ce que je me dis quand je rentre quelque part et que je me fais envahir par la boucane de cigarette. Ici, la très grande majorité des hommes fument. J’ai l’impression que c’est bien vu socialement pour un homme de fumer. Étrangement, très peu de femmes le font en public. Pour elles, fumer devant ses paires n’est socialement pas accepté. Il n’y a pas de loi interdisant la cigarette dans les lieux publics de sorte que beaucoup de personnes fument partout. Dans nos cours de cuisine chinoise dans les locaux de l’école, le chef cuisinier fumait souvent des cigarettes en cuisinant. Pire, ils les écrasaient par terre en crachant dessus. Prendre le train lent et ne pas avoir de couchette est horrible entre autre à cause de la cigarette. Il est supposément interdit de fumer dans les wagons. Pour pouvoir le faire, on doit aller entre ceux-ci. Cependant, beaucoup de personnes ne respectent pas cette règle et fument quand même assis dans leur siège. De plus, l’air climatisé du wagon a son entrée d’air à l’entrée du wagon de sorte que lorsque les gens fument là, leur boucane entre dans le système de ventilation et est par la suite distribuée partout. Je crois que le fait qu’un gros pourcentage de la population fume convient au gouvernement chinois. En effet, avec autant de personnes qui fument, les gens vont avoir des problèmes de santé et ne vivront donc pas vieux. La Chine a un gros problème de population et la cigarette peut être vu comme un moyen de la régulariser.



Welcome to China, c’est ce que je me dis quand je marche et que j’entends une personne renifler. J’ai l’impression qu’à cause de la pollution, les gens ont souvent le nez bouché. Cependant, les chinois n’ont aucune gêne à renifler très fort tout en continuant à parler comme si de rien était. Une fois, je parlais avec une belle chinoise et elle a perdu son charme en une fraction de seconde lorsqu’elle a reniflé et qu’elle a craché à côté de moi. Cependant, un vrai chinois ne perdra pas son intérêt pour une fille qui fait ça car, comme l’a dit le beau Bruno Mars, girl you are amazing, just the way you are. Les chinois sont également de très bons cracheurs. Il faut dire qu’ils n’hésitent pas à s’exercer plusieurs fois par jour. Ils crachent tout le temps et n’importe où : dans la rue, sur le plancher du train et même au restaurent. Certains vont cracher leurs os par terre ou sur la table. Il n’est pas mal vu en Chine de cracher. Il n’est pas rare, alors que je suis assis dans un restaurent, de me lever les yeux et de voir un spot de bave sortir de la bouche d’une personne. Les chinois mangent également la bouche ouverte. Parfois, j’ai l’impression qu’ils se sentent obligé de faire le plus de bruit possible en mangeant. Il faut dire que, dans certaines régions de la Chine, il est mal vu de ne pas faire du bruit en mangeant. En fait, le fait de saper en mangeant des nouilles signifie que la nourriture est bonne. Une fois, dans un hôtel è Xi’an, je suis allé m’assoir avec la guide pour déjeuner. Cependant, aussitôt après m’être assis, elle est partie car elle avait terminé. Quatre chinois sont alors venus s’asseoir près de moi et ils se sont tous mis à saper. J’ai tellement eu mal au cœur en les entendant que je me suis levé pour aller m’asseoir à une table avec le reste du groupe. Une fois, alors qu’on se promenait dans cette même ville, un gars du groupe s’est mis à renifler en parlant et en marchant comme si tout était normal. Je crois que ce moment à été le plus drôle de tout le voyage pour moi. Plus je le regardais faire, plus je riais. Il allait près de chinois et leur reniflait dans les oreilles. C’était vraiment drôle de le voir aller.



Welcome to China, c’est ce que je me dis quand je marche dans la rue et je me fais demander de prendre une photo avec une chinoise. Certaines personnes n’ont jamais vu d’occidentaux et lorsqu’il en voit un, ils veulent une photo. Si certains ont la gentillesse de nous le demander, d’autres nous prennent en photo sans le faire. Certains occidentaux gagnent même leur vie qu’à prendre des photos avec des chinois. En effet, certaines compagnies engagent des étrangers pour les photographier. Ils font de la pub avec ces photos. Il est bien vu d’être occidental en Chine. Certains gars du groupe de Changsha se sont fait payer l’équivalent de 50$ pour se faire prendre en photo en costume chic. Il nous est arrivé quelques anecdotes surtout au début. Alors qu’on était encore à Beijing, une personne à demander à deux filles du groupe si elles voulaient se faire prendre en photo avec lui. Un gars du groupe à vu ça et à crié : «photobomb » et là, les 20 autres personnes du groupe se sont précipitées pour être dans la photo. Le pauvre gars ne s’imaginait pas qu’on venait en groupe de 20 lorsqu’il a demandé innocemment aux filles de prendre une photo.

Welcome to China, c’est ce que je me dis quand j’entends crier. En effet, les chinois ne parlent pas, ils crient. Il est très rare d’entendre deux chinois se faire la conversation sur un ton bas. Ils ont tendance à crier. Même lorsqu’ils sont au téléphone, ils crient pour s’assurer que tout le monde les entend. Cela peut devenir un peu fatiguant à la longue. Il est pratiquement impossible d’avoir la paix dans un café achalandé car les gens parlent tous entre eux en criant. Il ne faut pas généraliser quand même, mais il s’agit là d’une tendance; les chinois font beaucoup de bruit.

Welcome to China, c’est ce que je me dis quand je vais dans des toilettes délabrées et que, au moment où je rentre, je vois un chinois en petit bonhomme, la graine à l’air en train de faire caca et de fumer une cigarette en jouant à des jeux sur son cellulaire. Beaucoup de toilettes, en Chine, n’ont pas de porte de sorte que l’on peut voir les autres faire ce qu’ils ont à faire. La première fois que j’ai vu ça, j’ai fait un saut mais j’essaie de me convaincre que je me suis habitué même si pour un occidental, c’est dur de s’habituer à ça. J’ai une anecdote sur le sujet. On visitait un site historique et un gars du groupe est sorti des toilettes en nous disant : « j’ai eu le pipi timide. C’est dur de faire pipi quand il y a un petit gars derrière toi qui te regarde les culottes à terre, le zizi à l’air debout en train de chier ». À ça, nous lui avons répondu : « Welcome to China ». Toujours dans le même ordre d’idée, ici, tous les bébés ont des culottes avec un trou au niveau des parties génitales. La raison est simple. La majorité ne met pas couches. Alors, quand vient le temps de faire leur besoin, les parents ouvrent la fente et les laisse uriner sur le trottoir. Si c’est pour faire un numéro 2, ils mettent une espèce de couche sur le sol et les enfants font leur besoin sur ça. Fait étrange! Tantôt, alors que je me promenais dans la rue, j’ai vu un sans abris chier à terre sur une boite de carton. Les gens continuaient sans vraiment se poser de question comme si tout était normal. À ça je me suis dit : « Welcome to China ».



Walcome to China. C’est ce que je me dis quand je marche dans la rue et que, en lisant des écriteaux en anglais, je vois des fautes d’orthographes. Il y en a partout. Même sur les affiches des grandes banques et autres multinationales (à ça, Michel va me dire que je suis aussi jambon qu’eux car j’en fais beaucoup dans mes textes…). Même dans notre livre pour apprendre le chinois à l’école, il y avait des fautes d’orthographes. Par exemple, le mot 没 问题 (mei wenti)qui veut dire pas de problème, était traduit par never to mind. Même mon père serait capable de trouver la faute… Donc, si jamais vous entendez quelqu’un fredonner la chanson d’Adèle en chantant Never to mind, i’ll find someone like you… vous allez savoir qu’il a fréquenté la même école en Chine que moi.



Welcome to China, c’est ce que je me dis quand on avait des cours de chinois mal préparés, en fait, ils n’étaient pas préparés du tout. Tout ce que le professeur faisait c’était de lire le maudit livre bourré de fautes d’orthographes. Elle s’assistait avec nous comme si c’était une élève et nous faisait lire des caractères qu’on ne comprenait même pas. Elle n’hésitait pas non plus à parler pendant parfois 20 minutes sur son cellulaire alors qu’on était en plein cours. Une fois, elle l’a oublié chez elle. Au lieu de s’en passer, elle est retournée le chercher sans que personne ne sache pourquoi elle était partie. On a donc commencé le cours 30 minutes plus tard. Comme je suis une personne intuitive, je suis arrivé en retard de 30 minutes ce jour-là sans même savoir que le cours était retardé. Comme quoi, dormir à parfois de bons avantages. Welcome to China, c’est aussi ce que je me disais quand la prof a changé environ 20 fois en 10 jours la matière que l’on devait étudier pour l’examen. À chaque fois qu’on lui demandait ce qui serait à l’examen, elle changeait ce qu’elle avait dit le cours d’avant. Le pire, c’est que le jour de l’examen, elle a encore tout changé juste pour nous mêler je crois. Cependant, pour avoir lu sur la manière de faire du commerce avec la Chine, c’est leur manière de faire. Les contras sont très rares et les conditions de l’entente changent tout le temps. Les chinois sont très à la dernière minute et ne se gêne pas pour tout changer la veille de la livraison par exemple. Cet expérience ne m’a pas donné le goût d’investir temps, argent et efforts pour perfectionner mon chinois. Je ne me vois pas vivre ma vie dans ce genre de conditions.



On s’est répété, entre nous, la phrase Welcome to China à plusieurs reprises au cours du voyage. Ceci nous a permis de faire baisser la pression, quand le choc culturel était trop intense, et de rire de toutes ces petites manies qu’ont les chinois. Sans cette petite dose de légèreté, l’adaptation culturelle aurait été plus dure. L’humour aide toujours à dédramatiser et à faire passer certaines choses plus dérangeantes. Surtout que, lorsqu’on était les 20 réunis, ce n’était pas ce qui manquait de l’humour. En effet, il y avait quelques clowns dans le groupe qui s’arrangeait pour divertir les autres. Car comme disait un vieux singe de la publicité, l’humour aide toujours à faire vendre…
Partager cet article
Repost0

commentaires

P
J'apprécie votre blog , je me permet donc de poser un lien vers le mien .. n'hésitez pas à le visiter. <br /> Cordialement
Répondre

Présentation

  • : Le blog de tripinfo
  • : Je suis allé au Pérou l'hiver dernier et je vous fait part de mes expériences.
  • Contact

Recherche

Liens