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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 23:12

 

Les Balkans sont composés de 7 pays ainsi qu'un d'un état à moitié souverain. Près de la côte de la mer Adriatique, il y a la Slovénie, la Croatie, le Monténégro ainsi que l'Albanie. Un peu plus à l'est, il y a la Serbie et la Bosnie et Herzégovine qui n'ont aucun accès à la mer. Entre l'Albanie et la Serbie, il y a le Kosovo. Cependant, l'indépendance de ce petit état n'est pas reconnu par la plupart des pays de la communauté internationale et reste un sujet très contreversé. Le présent texte a pour but de démystifier les évènements qui se sont déroulés au cours du dernier siècle.

  

 

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C'est l'empire Austro-hongrois qui dominait la région des Balkans vers la fin du 19ieme siècle. Pour protester contre cette domination, des extrémistes serbes ont planifié l'assassinat du duc François-Ferdinan au cours d'un séjour à Sarajevo. C'est le 28 juin 1914 que leur plan a été mis à exécution. Les extrémistes serbes avaient engagé plusieurs petits commendaux bosniaques. La date choisie était symbolique. En effet, le 28 juin représente un jour spécial pour les serbes car en 1389, ils avaient perdu une bataille très importante aux mains des combattants de l'empire Ottoman. Dans les mois précédant l'assassinat du duc austro-hongrois, de nombreux avertissements lui avaient été envoyés mais celui-ci n'en avait pas tenu conte. L'assassinat eu lieu sur la voie public, près de son hôtel par un étudiant extrémiste. Cela fut l'élément déclencheur de la première guerre mondiale.

 

 

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Duc François Ferdinand 

 

 

 

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   Endroit ou François-Ferdinand a été assassiné.  

 

 

La fin de cette guerre a marqué la création de l'état de la Yougoslavie. Après la 2ieme guerre mondiale, Josip Tito s'est emparé du pouvoir et a transformé ce pays en état communiste. Il y imposa un règne de terreur. La police possédait tous les droits. Étrangement, il était très sécuritaire de circuler dans les rues de ce pays car, lorsqu'un délinquant se faisait attraper par les forces de l'ordre, ceux-ci utilisaient la brutalité pour le convaincre de ne plus recommencer. Les gens avaient donc peur de commettre des délits car les autorités policières étaient sans pitié pour les criminels.

  

 

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Josip Broz Tito  

 

Tito était un bon président. Il savait comment gérer son pays pour le bien de sa population. Encore aujourd'hui, les personnes plus âgées qui ont bien connu le temps du communisme en parlent avec beaucoup de nostalgie car pour eux, la vie était bien meilleure. L'état fournissait des emplois et des logements pour l'ensemble de ces citoyens. Par conte, la population n'avait pas le choix quant à l'emploi et devait accepter ce que lui offrait l'état. Les intérêts et les passions de chacun n'étaient pas respectés. En plus de leur travail habituel, la population devait fournir quelques heures de bénévolat pour le bien de la communauté. Les conditions de vie étaient assez bonnes dans ce pays.

  

  

  

En tant que très bon homme politique, Tito savait comment tirer profit de la situation mondiale. Ne voulant pas prendre partie dans la guerre froide opposant les 2 grandes nations de l'époque, Tito flirtait avec les dirigeants soviétiques et américains pour s'attirer leur faveur. En effet, la grosse majorité des fonds disponible était des prêts octroyés par les américains et par le bloc soviétique dans l'espoir que Tito leur soit solidaire. Cependant, ce dernier restait neutre dans cette guerre pour continuer à en tirer les ficelles.

  

  

 

Après sa mort, dans les années 1980, ses remplaçants ont eu beaucoup de difficultés à gérer le pays. L'énorme dette accumulée au fils des années est venue les rattraper. De plus, l'effondrement de l'union soviétique n'a pas aidé la cause de la Yougoslavie. Les américains et les Russes leur on réclamé leur dû mais, la nation yougoslave manquait de liquidité pour les rembourser.

  

  

A ce moment, la Yougoslavie possédait la 4ieme plus grosse armée du monde. Tito avait su protéger ses arrières et avait investi beaucoup d'argent dans les forces de l'ordre. Comme la Yougoslavie était un pays centralisé autour de sa capitale Belgrade, la région de la Serbie contrôlait le plus gros de cette armée.

  

  

 

Le 25 juin 1991, dû à l'effondrement économique de la Yougoslavie, les états de la Slovénie et de la Croatie ont déclaré leur indépendance. Slobodan Milosevic, alors président, n'a pas accepté cette indépendance et a dépêché son armé pour forcer ses pays à revenir dans l'union yougoslave. La Slovénie, qui était avantagé par sa position géographique, a réussi à repousser les forces ennemies en quelques semaines seulement. La Croatie, quant à elle, a eu beaucoup plus de misère à se débarrasser de leur ennemi. Contrairement à leur voisin du nord, cette guerre de l'indépendance a durée plus d'un an et a fait entre 20 000 et 25 000 victimes. Un cessez-le-feu a été signé en 1992 grâce à l'implication des casques bleus belges. Cependant, il n'a pas été complètement respecté et on recense quelques combats isoler entre les forces croates et serbes au cours des années ultérieures.

  

 

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Slobodan Milosevic

  

Le 29 février 1992, un référendum sur l'indépendance de la Bosnie et Herzégovine est organisé. Seulement 68% de la population a voté, en grande majorité des croates et bosniaques, tandis que la population serbes habitant la Bosnie, qui représentait 32%, n'a pas exercé son droit de vote en signe de protestation. Le résultat du référendum parle par lui même. 99% des personnes ayant voté l'ont fait en faveur de l'indépendance. C'est ainsi que, grâce à ce résultat sans équivoque, le parlement bosniaque a déclaré son indépendance face à la Serbie le 5 avril 1992. La communauté internationale n'a pas eu d'autre choix que de reconnaître cette indépendance et c'est ainsi que le 22 mai 1992, la Bosnie, accompagné de la Slovénie et de la Croatie, ont fait leur entré au sein des Nations Unis.

  

  

 

Le lendemain de la déclaration de l'indépendance de la Bosnie, le plus long siège d'une ville européen au 20 siècle a commencé. En effet, les troupes serbes ont pris position dans les hautes montagnes qui entours la capitale bosniaque. Les bombardements ont donc commencé le 6 avril 1992. Le plan original était de bombarder cette ville pour la faire tomber en quelques semaines seulement. En réalité, ce siège dura presque 4 ans. On dénombre, en moyenne, 326 obus de mortiers tirés sur la capitale par jour avec une journée record de 3 777 obus tirés le 22 juillet 1993. Le siège, qui a duré 1425 jours, a fait plus de 14 000 morts dont 1 621 enfants.

  

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 L'un des nombreux cimetières de Sarajevo qui rappelle la triste histoire de cette ville

 

Les forces impliquées dans les combats étaient très inégales. Si la Serbie possédait l'une des plus imposantes armée du monde, il en était tout autrement des forces bosniaques. Seulement le tiers de la population possédait une arme. La majorité des combattants n'avaient jamais reçu d'entraînement militaire. Le peu de combattants de métier étaient automatiquement promu au poste de chef de commendaux. Dès les premiers jours, les forces bosniaques ont dépouillé quelques entrepôts d'armes serbes situées dans la ville. Ils ont ainsi pu renforcé leur arsenal militaire. Cependant, les forces serbes possédaient d'imposants chars d'assaut ainsi que de nombreux snipers tandis que les bosniaques ne possédaient aucun tanks et que quelques fusils de précision.

  

  

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Paysage de Sarajevo 

 

 

 

Les conditions géographiques avantageaient sans aucun doute les serbes. La ville de Sarajevo est située dans une énorme vallée entourée de nombreuses montagnes. Les serbes avaient donc pris position dans le haut de ces montagnes et pouvaient surveiller et attaquer très facilement les résidents bosniaques.

 

 

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Mon amie Monela et moi à Sarajevo 

 

 

 

La ville de Sarajevo est venue bien près de tomber dès le début des hostilités. Les forces serbes ont poussé une offensive qui les a mené à quelques centaines de mètres des bureaux du gouvernement. Cependant, les bosniaques ont su prendre avantage d'une tranchée naturelle creusée par une rivière pour repousser les serbes sans trop s'exposer aux balles ennemies. Ce jour-là, les forces serbes ont perdu beaucoup d'homme au combat. Pour ne pas en perdre d'avantage, ils ont préféré se retirer dans les hauteurs des montagnes et attendre patiemment que la ville s'éteigne à petit feu.

  

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Les troupes bosniaques étaient dans ce fossé tandis que les troupes serbes étaient près de l'immeuble

 

 

L'aéroport de Sarajevo était un point stratégique. Dès le début de la guerre, les serbes en ont pris le contrôle. C'est à cause de sa position géographique que les serbes voulaient la contrôler à tout prix. En effet, elle divise la ville en 2 cotés. La partie ouest étant la plus importante car c'est là que la majorité des habitants vivent et travaillent tandis que la partie est menait directement dans les montagnes qui étaient sous contrôle bosniaque. La seule partie des montagnes que les serbes ne contrôlaient pas.

  

 

 

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La partie en rose était controlée par les serbes et la partie en claire l'était par les bosniaques. Au milieu là ou c'est le moins large, c'est l'aéroport.

 

 

Les forces de paix des Nations Unis, alias les casques bleus, sont intervenues assez rapidement dans ce conflit. Leur premier objectif a été de reprendre le contrôle de cet aéroport pour y faire atterrir des avions d'aide humanitaire. Pour ce faire, ils ont dû négocier une entente avec les forces serbes. Cependant, cette entente n'a pas été de tout repos. Les serbes ont exigé, en retour de l'aéroport, la moitié de l'aide humanitaire qui allait y être acheminé. Malheureusement pour les bosniaques, les serbes ont également exigé d'avoir le premier choix pour cette distribution de sorte qu'ils prenaient les meilleures rations disponibles. Une résidente de Sarajevo ayant vécu le siège m'a confié qu'une fois que les serbes avaient choisi leur moitié, il ne restait plus grand chose pour l'autre clan. De plus, les darées qui leur étaient acheminées étaient rien de mois que des rations alimentaires originalement destinées aux citoyens du Vietnam lors de la guerre dans les années 70. La nourriture était donc, dans la majorité des cas, périmée. De plus, les Nations Unis ont envoyé de nombreux médicaments contre la malaria. Le problème, c’est que jamais dans l'histoire de ce pays un cas de malaria n'y a été répertorié. Encore aujourd'hui, la population ayant vécu le siège garde beaucoup de rancune envers les Nations Unis et ne croient en aucun moment en leur message de paix.

 

 

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Encore aujourd'hui, les traces de la guerre sont visible sur les murs des immeubles de Sarajevo 

 

 

Les citoyens de Sarajevo ont vite compris que s'ils désiraient s'en sortir, ils allaient devoir conter que sur eux-mêmes. Pour rejoindre les montagnes dans la partie est de la ville qui étaient sous contrôle bosniaque, certains citoyens ont entrepris la dangereuse tâche de traverser à la course les pistes de décollage. Comme ils étaient à découvert sur près d'un kilomètre, cette aventure devait être réalisée la nuit. Cependant, les forces des Nations Unis éclairaient en permanence les pistes d'atterrissage pour permettre aux avions de s'y poser en toute sécurité. Il était donc très facile pour les troupes serbes de surveiller ce qui s'y passait du haut de leur montagne. C'est ainsi que près de 600 personnes ont perdu la vie en essayant de se sauver vers la liberté.

  

 

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On voit très bien les montagnes qui entourent la ville de Sarajevo 

 

 

C'est pour l'ensemble de ses raisons que les dirigeants bosniaques ont élaboré un autre moyen pour atteindre les montagnes. Ne pouvant parcourir la distance en marchant sur les pistes, ils ont décidé de le faire en marchant en dessous de celles-ci. C'est avec ce plan en tête que la construction d'un tunnel a donc commencé vers la fin du mois de janvier 1993. Les bosniaques possédaient une très bonne expertise en la matière. En effet, de nombreux ingénieurs supervisaient le travail. Ils ont commencé à creuser des 2 cotés de l'aéroport. L'entré et la sortie étaient situées dans des résidences privées pour ne pas que les serbes ne les repèrent. La construction a duré 3 mois. Les hommes faisaient des quarts de travail de 8 heures. La construction se poursuivait 24 heures par jours. Aucune machinerie n'a été utilisée durant la construction; seulement des pics et des pelles. La terre excavée servait pour construire des barricades et des tranchées. Pour rendre plus difficile l'attaque des serbes sur ce tunnel, celui-ci n'a pas été construit en ligne droite bien au contraire. Il l'a été en zigzag. Il a une longueur de 800 mètres, une hauteur de 1,5 mètres et une largeur d'un mètre. Pour faciliter le transport de marchandise, un rail a été installé sur le plancher. Les bosniaques devaient composer avec un problème majeur. En effet, l'eau s'infiltrait énormément. Il fallait donc l'évacuer à la main plusieurs fois par jours.

  

 

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Entrée est du tunnel. Comme on peut l'apperçevoir, il a été la cible de plusieurs tireurs au cours de la guerre.

 

 

4 000 personnes utilisaient ce tunnel en plus des quelques tonnes de nourritures qui y transigeaient chaque jour. La majorité des déplacements s'effectuaient la nuit pour ne pas que les serbes ne les repèrent car une fois le tunnel traversé, les marcheurs devaient franchir quelques kilomètres dans une tranchée avant d'atteindre les montagnes. Bien évidemment, les serbes étaient au courrant de l'existence de ce tunnel car ils voyaient bien que la population recevait des vivres. Cependant, ils n'ont jamais été capables de déterminer avec précision son emplacement exact. Ils ont pourtant bombardé les résidences qu'ils croyaient être l'entrée et la sortie mais sans jamais en affecter son efficacité.

 

 

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Voici les marches qui mennent au tunnel.

 

Le prix des biens de consommation à l'intérieur de la ville était extrêmement cher. Par exemple, un simple oeuf se vendait presque 7$. Les autorités bosniaques surveillaient énormément l'entré du tunnel. Certains produits de consommation comme les cigarettes, l'alcool et l'huile étaient interdits d'import car leur prix de revente était tellement élevé qu'ils ne voulaient pas que certaines personnes abusent et profitent de l'occasion pour s'enrichir. La fabrique de cigarette de Sarajevo a continué ses opérations même durant la guerre. Au bout d'un certains temps, ils sont venus à manquer de carton pour emballer les cigarettes. Ils ont donc commencé à les emballer dans du papier journal. Une farce est apparue de cet évènement loufoque rendant les gens encore plus fier de fumer leurs cigarettes. En effet, ils disaient que les citoyens de Sarajevo étaient les seuls au monde à fumer des cigarettes éducatives car ils pouvaient apprendre en lisant leur paquet tout en fumant.

 

 

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Vue de l'intérieur du tunnel

 

 

La vie dans la ville était très dangereuse. À tout moment une bombe pouvait exploser. Certaines rues près des montagnes étaient même interdites d'accès car les serbes possédaient une très belle ligne de tir. Il y avait plein de bus, tram et voitures abandonnés dans les rues. Pour augmenter la sécurité, les bosniaques avaient placé des bus et conteneurs sur les rues qui étaient situées perpendiculairement aux montagnes. Il y avait de l'électricité seulement 1 heure par jour et ce n'était pas toute la ville qui pouvait en profiter en même temps. Simplement un quartier à la fois l'avait. L'eau courante était également inexistante. Il fallait parcourir quelques kilomètres pour trouver une fontaine. Les pluies de mortiers rendaient la randonnée quelque peu dangereuse. De plus, il y avait souvent une longue file pour remplir sa bouteille d'eau ce qui rendait cette activité encore plus périeuse.

 

 

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  Petite rue sympatique du quartier ottoman de la ville de Sarajevo

 

Malgré tous les dangers que comportait la vie à Sarajevo, les citoyens ne se sont pas laissés abattre bien au contraire. Ils ont créé le fameux festival de film qui, encore aujourd'hui, est très populaire. Les représentations de l'époque étaient rendues possible grâce à de grosses batteries qui alimentaient le projecteur. De nombreux concerts étaient également organisés au plus grand plaisir des citoyens. Les casques bleus des Nations Unis étaient présents tout au long de ce siège. Cependant, ils ne sont pas intervenus pour protéger la population civile. Ceci vient du fait que les 5 grandes nations qui composent cet organisme international étaient en désaccord face à l'intervention. Certaines d'entres-elles étaient pro bosniaques tandis que d'autres, en l’occurrence la Russie, étaient du coté des Serbes. Pendant que les citoyens ordinaires mouraient dans les rues sous des pluies de balles et de mortiers, les dirigeants des grandes nations se faisaient la guerre des mots entre-deux pour savoir à qui appartenait la faute dans ce conflit.

 

 

 

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Ici, on apperçoit très bien les montagnes qui entourent la ville de Sarajevo 

 

 

Les serbes n'ont pas simplement attaqué Sarajevo. Ils ont aussi attaqué l'ensemble de la Bosnie. Leur objectif était assez simple. Ils voulaient éliminer l'ensemble de la population bosniaque pour, par la suite, repeupler le territoire avec des gens de nationalité serbe. C'est pour cette raison que plusieurs génocides ethniques, déportation de population, viols de femmes bosniaques ainsi que tous les autres scènes d'horreur que n'importe quelle guerre traîne avec elle ont eu lieux. Le plus important nettoyage ethnique s'est produit dans la ville de Srebrenica. Ce massacre est considéré comme étant le plus important nettoyage ethnique d'Europe depuis la 2ieme guerre mondiale.

 

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 Toujours les imposantes montagnes de Sarajevo

 

 

 

Durant le mois de juillet 1995, environ 12 500 anciens soldats, vieillards et jeunes adolescents se sont regroupés pour fuir la ville en direction de territoire plus sécuritaire. Pour éviter les mines antipersonnelles, les fuyards marchaient les uns à la suite des autres. Lorsque les forces serbes s'en sont aperçues, ils se sont précipité vers le cortège et l'ont rapidement encerclé. Ils ont par la suite ouvert le feu avec des canons aériens et de lourdes mitraillettes faisaient beaucoup de victimes. Certains ont réussi à s'échapper mais ont vite été rejoint par les serbes et ceux-ci les ont regroupé en petits groupes avant de les exécuter. Selon certaines rumeurs, les serbes auraient même utilisé des gaz hallucinogènes pour ralentir leur fuite. Au total, environ 8 000 personnes ont perdu la vie ce jour-là. Cet évènement fut celui qui obligea les Nations Unis à intervenir pour adopter un traité de paix. C'est seulement suite à se traiter que le siège de Sarajevo s'est terminé ainsi que la paix dans cette région du monde a été retrouvée. Malheureusement, ce genre d'épuration ethnique a été perpétué, à une échelle moindre, tout au long des 4 ans qu'a duré cette guerre. Cependant, ce ne sont pas seulement les bosniaques qui en sont étés victimes. Certains commendaux anti-serbes ont exécuté des civils serbes vivant en Bosnie de la même manière.

 

 

Une fois la guerre terminée, les citoyens de Sarajevo ont voulu commémorer la mémoire des civils ayant perdu la vie au cours du siège. De ce fait, les fameuses roses de Sarajevo ont fait leur apparition. Chaque fois qu'un obus de mortier a fait plus de 3 morts à lui seul, une peinture rouge en forme de rose a été peinturée sur le sol à l'endroit précis ou cela est survenu. Malheureusement, le manque d'entretien et d'effort politique pour les conserver fait en sorte que seulement quelque unes de ces roses sont encore visibles aujourd'hui. Les citoyens aimeraient bien que le gouvernement mette plus d'effort pour les conserver.

 

 

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Voici les fameuses roses de Sarajevo 

 

 

 

Voici maintenant l'histoire d'une fille que j'ai rencontrée à Belgrade. Pour conserver son identité secrète, je l'ai appelé Marie.

 

 

Marie avait 7 ans lorsque la guerre en Bosnie a éclaté. Ses parents sont d'origine serbes mais vivaient en Bosnie depuis plusieurs années. Marie avait une grande soeur. Leurs parents, au commencement de la guerre, les ont obligées à rester dans le sous-sol de leur maison pour des raisons de sécurité. Elle ne comprenait pas tout ce qu'il se passait mais comprenait simplement que l'heure était grave. Elle entendait souvent des cris et des explosions venant de l'extérieur. Un jour, elle a compris ce qu'était vraiment la guerre. Alors que la porte du sous-sol était ouverte, elle a vu une grosse boule de feu accompagné d'un gros bruit assourdissant provenant de la maison du voisin. Elle s'est alors mise à crier du plus fort qu'elle pouvait. Sa soeur, pour la réconforter, l'a serré dans ses bras durant plusieurs minutes.

 

 

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 Catédral de Sarajevo

 

 

Ils ont dû rester 20 jours dans le sous-sol. L'électricité était une darées rare dans ces moments. Le soir, elle entendait souvent des coups de feu et des cris de soldats saouls qui faisaient résonner leur arme à feu dans les vitres des maisons. La nourriture n'était pas abondante non plus. Sa mère allait cuisiner une fois par jour à l'étage et devait le faire en restant caché car les nombreux snipers des environs n'attendaient que le bon moments pour mettre fin à ses jours. Une fois, alors qu'elle essayait de cuisiner de petits biscuits, elle a mis sa main accidentellement sur le rond du poêle et s'est brûlée très gravement la main. Marie avait beaucoup de peine en voyant l'état de la main de sa mère car elle n'avait pas de médication disponible pour soigner cette blessure. La brûlure lui faisait extrêmement mal.

Au bout de 20 jours consécutifs passés dans le sous-sol à entendre des explosions et à avoir peur de mourir, le père de Marie a décidé que le temps d'évacuer était enfin arrivé. Marie éprouvait une certaine fierté en me racontant cette partie car elle me confia qu'ils étaient la dernière maison du bloc à évacuer. Son père ne voulait pas partir car il croyait que la guerre allait durer que quelques temps.

 

 

 

Ils sont donc partis de leur maison durant la nuit. Ils se sont réunis avec d'autres personnes fuyant les combats et ont commencé leur long périple dans les bois. Ce voyage a été très difficile pour Marie. Elle avait dû laisser tout ses jouets et affaires personnels chez elle. Les seuls biens qu'elle a apporté avec elle ont été le linge qu'elle portait ainsi qu'un gros ballon rempli d'eau pour qu'ils puissent s'abreuver en cours de route. Ils ont du marcher très longtemps dans les bois. Marie ne se rappelle plus exactement combien de temps cela a duré mais elle se rappelle malheureusement très bien les évènements qui se sont produits lorsqu'ils ont du traverser pour rentrés en Serbie.

 

 

 

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Mes amies ont du se couvrir avant de visiter une mosqué au cours d'une visite guidé disons à saveur très musulmane

 

 

 

 

Des soldats montaient la garde pour empêcher la population civile de traverser en Serbie. Au moment de franchir la frontière, un soldat saoul et très impoli est venu à leur rencontre en pointant son arme sur la tête de son père. Il lui a alors dit que sa seule chance de franchir cette frontière était en s'engageant dans l'armée serbe. Comme il était costaux, il pouvait traîner beaucoup d'armes avec lui. Son père lui a alors demandé poliment de bien vouloir les laisser passer car il étaient d'origine serbe. Le soldat lui a répondu qu'il allait le tuer d'une balle à la tête s'il essayait de franchir la frontière. Le soldat a par la suite continué de lui crier des bêtises tout en le menaçant de mort. Son père lui a alors dit que s'il voulait le tuer, il pouvait le faire mais il ne voulait pas que ça se produise devant ses enfants. Il lui a proposé d'aller le faire dans le bois un peu plus loin. Le soldat accepta avec un grand sourire cette proposition et les deux hommes sont ainsi partis ensemble prendre une marche.

 

 

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A ce moment, Marie ne comprenait pas tout ce qui se passait. Elle était jeune mais elle comprenait que sont père avait de gros problèmes. Elle était très inquiète et nerveuse à l'idée de ne plus jamais revoir son papa. Miraculeusement, après environ 5 minutes d'interminable attente, elle a vu son père ressortir des buissons avec les laissé passés qu'ils leur fallait. Sans perdre un instant, ils sont partis tous ensemble et ont traversé la frontière. Marie ne comprenait pas ce qui avait bien pu se passer durant la promenade de son père. Ce n'est que par la suite qu'il leur a expliqué ce qui était arrivé.

 

 

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Encore les montagnes de Sarajevo 

 

 

 

 

Alors qu'il marchait avec le soldat croyant que sa dernière heure était arrivée, un autre soldat est apparu de nul part et a commencé à crier après le soldat saoul. Il l'a alors traité d'ivrogne et de sans coeur. Il lui a par la suite ordonnée de partir de là et de le laisser seul avec son père. Le nouveau soldat lui a alors gentiment remis les laissé passés dont il avait besoin. Son père n'avait aucune idée de ce qu'il venait de ce passé mais était simplement très heureux de s'en être tiré ainsi.

 

 

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Après la guerre, 90% des immeubles de Sarajevo ressemblaient à celui-ci

 

 

Une fois que la petite famille a réussi à traverser la frontière, une chose est venue frapper Marie. C'était la tranquillité des lieux. Ils n'étaient qu'à quelques kilomètres de la frontière mais dans ce village, les gens vivaient en paix. La guerre n'existait pas à cet endroit. Elle a vu des petits enfants faire de la bicyclette et jouer à la marelle chose qu'elle n'avait pas faite depuis belle lurette. La première chose qu'a fait sont père une fois rendu en Serbie a été de rassembler le peu d'argent qu'il avait et d'acheter une bière qu'ils ont ensuite bu les 4 ensembles. Ce moment a particulièrement marqué Marie. Elle était heureuse que tout cela soit enfin terminé et que sa famille soit toujours en vie.

 

 

 

 

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  Petite mosque entourée par les montagnes à Sarajevo

 

 

 

Contrairement à la penser générale, les durs moments de la famille de Marie n'étaient pas terminés bien au contraire. En fait, ils ne faisaient que commencer. Sa famille n'était pas considérée comme étant des citoyens serbes mais plutôt comme étant des réfugiés. Cela changeait énormément les choses. De ce fait, il leur était impossible de ce trouver un logement ainsi que du travail. Ils ont dû être hébergé quelques temps par la croix rouge avant de déménager à Belgrade. Le père de Marie était un professeur avant que la guerre n'éclate mais, il a dû attendre 5 ans avant de se retrouver du boulot. Marie et sa soeur, quant à elles, ont été plus chanceuses car elles ont pu recommencer l'école assez rapidement. Cela a beaucoup aidé Marie à passer au travers de cette épreuve car elle a pu retrouver une vie sociale et active.

 

 

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Il y a une légende reliée à cette fontaine. Si une personne boit cette eau,elle est sur de revenir faire un séjour à Sarajevo 

 

 

Encore aujourd'hui, Marie reste marqué par les évènements qu'elle a vécus. Elle m'a confié que les nombreux corps sans vie reviennent souvent la hanter dans ses rêves. Je lui ai demandé si elle croyait qu'elle était plus forte après avoir passé par tous ces évènements mais, elle m'a répondu que non. Elle croit qu'elle est une personne plus faible car elle reste extrêmement sensible face à certaines situations qui lui rappelle ces mauvaises aventures. Elle m'a confié également que la guerre n'était pas un sujet qu'elle discutait avec sa famille. C'est encore tabou même après 15 ans. Cependant, elle se considère chanceuse car elle n'a pas perdu personne de sa famille proche. Elle a simplement perdu un cousin de 12 ans qu'elle aimait beaucoup après que celui-ci, en jouait dehors, a mis le pied sur une mine antipersonnelle. Elle se considère chanceuse également car tout au long de cette aventure, les bonnes choses sont arrivées aux bons moments ce qui a fait en sorte qu'ils ont réussi à s'en sortir. Ils ont passé proche de mourir tellement souvent mais à chaque fois, une personne ou un évènement est venu les secourir.

 

 

 

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 Vu du haut d'une montagne à Sarajevo

 

 

 

Aujourd'hui, Maire étudie l'histoire de l'art à l'université. Elle rêve de parcourir le monde en visitant les plus célèbres musées. Son travail idéal serait justement de travailler dans un musé et de le faire visiter aux touristes voulaient approfondir leurs connaissances de l'art.

Suite à cet entretien, Marie m'a confié quelque chose et tenait absolument à ce que j'en parle dans mon texte. Elle m'a dit qu’avant que la guerre n'éclate, tout le monde vivait en paix et considérait les autres nationalités, même s'ils ont différentes opinions religieuses, car en effet, les bosniaques sont musulmans, les croates sont catholiques et les serbes sont orthodoxes, comme étant des frères et des soeurs. Jamais aucun geste de racisme n'avait eu lieu avant que la guerre n'éclate. Ils vivaient tous en paix et partageaient tous la même langue et les mêmes coutumes. Cependant, le problème vient lorsque les politiciens avide de pouvoir imposent leur règles et leur pensés. Toujours selon elle, jamais un tel conflit ne serait apparu dans la population civile. Cependant, en parlant avec des personnes, j'ai appris que, depuis que cette guerre est survenue, les Serbes ne se sentent pas toujours en sécurité lorsqu'ils voyagent dans les autres pays des balkans. Les voitures serbes sont souvent la proie des vandales en Croatie alors que les personnes serbes font souvent objet d'intimidation en Bosnie.

 

 

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Un des nombreux ponts reliant les 2 rives de Sarajevo

 

 

 

Le système politique de la Bosnie est le plus complexe du monde. En effet, lors de leur indépendance, les bosniaques ont voulu que chaque groupe ethnique soit représenté au parlement de sorte qu'il y a 3 présidents; un orthodoxe, un catholique et un musulman. Chacun gouverne pour une année et laisse sa place à son homologue pour les deux autres. Ce mode de fonctionnement est donc très lourd et il est très dur de faire changer les choses car chaque gouvernement passe la première moitié de son mandat à défaire les choses que son précédent a essayé de bâtir.

 

 

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Encore les montagnes de Sarajevo

 

 

 

 

Le Kosovo

 

 

Comme nous l'avons vu précédemment, les Balkans sont très complexes politiquement. Cependant, la complexité politique de cette région du monde ne s'arrête pas là. En 1999, une autre guerre a éclaté dans la région. Le territoire contesté était le Kosovo. Ce petit état est situé au sud de la Serbie. La raison de cette guerre était encore une fois politique. Je tiens ses renseignements d'une personne qui a bien voulu m'expliquer les causes de cette guerre. Étant donné ma lenteur de compréhension, elle a dû vulgariser au maximum. Je vais donc faire de même pour que vous ayez une petite idée des problèmes politiques et des causes de cette guerre.

 

 

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Photo de Belgrade en Serbie 

 

 

Dans les années 70, beaucoup d'immigrés albanais sont partis vivre au Kosovo. Comme cette population aime bien les plaisirs de la vie sans protection, ils se sont reproduits énormément de sorte qu'aujourd'hui, la grande majorité des habitants du Kosovo sont d’origines albanaises. De ce fait, ce petit état a voulu déclarer son indépendance face à la Serbie. Malheureusement, cette indépendance n'a pas été reconnue par la communauté mondiale. En réponse à cette décision, la Serbie a dépêché sont armé pour empêcher cette action. Une autre guerre dans les Balkans s'est donc produite pour sensiblement les mêmes motifs.

 

 

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 Belgrade

 

 

Pour protester contre l'invasion de l'armé serbe, les États-Unis ont pris la décision de bombarder la capitale de la Serbie. A chaque nuit, les avions américaines attaquaient des cibles militaires. La durée de ces bombardements est estimée à 6 mois. Pour minimiser les pertes civils, les américains laissaient savoir quelques jours à l'avance quelles seraient les prochaines cibles visées. Ainsi, la télévision nationale pouvait avertir la population pour qu'elle se tienne loin de ces endroits. De plus, lorsque les radars de l'armé serbe détectaient l'approche des avions américaines, le son des sirènes assourdissantes retentissait dans la ville indiquant aux citoyens qu'ils devaient descendre dans leur sous-sol.

 

 

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Immeuble en ruine suite aux bombardements américains à Belgrade.

 

 

 

 

Durant les quelques mois que les bombardements ont duré, la vie à Belgrade tournait au ralenti. La majorité des personnes ne travaillaient pas et la grande majorité des écoles étaient fermées. Les résidents passaient beaucoup de temps en famille à jouer à des jeux ou à faire des enfants. Une survivante de ces évènements me racontait qu'elle aimait bien ce temps car elle allait souvent se baigner à la plage et avait beaucoup de temps libre pour jouer avec ses amies.

 

 

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Fleuve qui traverse Belgrade

 

 

 

 

Un jour, les américains ont décidé de bombarder les studios de la télévision nationale car elle faisait trop de propagande anti-américaine. Cependant, le directeur de la station n'a pas voulu transmettre le message à ses employers et environs 15 personnes sont mortes sous la pluie des bombes. Le directeur n'a pas transmis le message à ses employers car il souhaitait que leur mort soulève la population contre les américains. Cependant, quelques semaines plus tard, la preuve a été faite comme quoi il tenait la faute et que les américains l'avait averti préalablement. Il est donc devenu un ennemi public à Belgrade.

 

 

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Belgrade 

 

 

 

Malgré le fait que la paix a été restaurée dans cette partie du monde, encore aujourd'hui, les frontières du Kosovo sont très contestées. Certains problèmes peuvent survenir pour les touristes qui traversent la frontière entre le Kosovo et la Serbie. Par exemple, pour que le voyageur soit autorisé à traverser cette frontière, il doit être préalablement rentré par la Serbie pour se rendre au Kosovo et non avoir passé par un autre pays. Cependant, selon les informations provenant d'un agent de la douane kosovar, il est maintenant très rare que les serbes empêchent le passage de touristes simplement parce qu'ils sont rentrés par le sud. Si tel est le cas, le policier croit que c'est parce que l'autobus par laquelle le touriste veut rentrer en est une du Kosovo. Dans ce cas, il suffit de débarquer à la douane et demander que l'on appel un taxi serbe pour passer la frontière. Il s'agit plus de taponnage que d'autre chose mais en réalité, n'est-ce pas le but de n'importe quelle bureaucratie de n'importe quel pays du monde; pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer.....

 

 

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 Nuit out avec mes amis croates et espagnols

 

 

 

Les autres pays des Balkans ont tous réussi à optenir leur indépendance sans violence. Le dernier en liste est le Monténégro et l'a obtenu en 2006. Maintenant, la paix règne dans cette belle partie du monde. Certains croient que cela ne dura pas longtemps tandis que, les plus optimistes comme moi croient que cette paix est défénitive car maintenant, ces pays sont tournés vers le futur et ce futur implique le tourisme. Comme l'industrie du tourisme est une bonne source de revenus et que pour qu'elle prolifère, il doit y avoir une stabilité politique. Par conséquence, une autre guerre ne profitera à personne sinon, à de simples dirigeants imbus de pouvoir.

 

 

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commentaires

B
Salut, très intéressant ton article. Merci pour avoir partagé ton voyage.<br /> La seule chose que je n'ai pas apprécié : tes erreurs d’orthographe. <br /> Mais ce n'est pas grave. De toute façon bonne chance pour tes prochains voyages !
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