Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 03:36

thomas.jpg

Mon ami Thomas à droite avec une amie

 

 

Lors de mon premier séjour en Europe, j’ai vécu une aventure inoubliable. Mon ami australien Thomas et moi étions à Munich pour l’Octoberfest. Quelques jours avant le commencement, j’ai organisé une virée à Prague. Mon plan était très simple. Je voulais prendre le métro jusqu’au point le plus à l’est possible pour ensuite, faire du pouce jusqu’en République Check. C’est ainsi que j’ai mis mon plan à exécution un mardi soir vers les 18 heures. Une fois la dernière station atteinte, nous sommes sortis du métro avec quelques doutes quant à la faisabilité de mon projet.  Pour nous redonner confiance en nous et pour boucher un petit trou dans l’estomac,  nous avons rapidement repéré une petite boutique qui vendait de la nourriture. Quel ne fut pas notre surprise de constater que la bière était environ deux fois moins chère qu’en ville. Nous en avons donc acheté beaucoup pour être sur de ne pas en manquer durant la nuit. Avec les quelques sous qui nous restaient, nous avons acheté un peu de nourriture également. Ensuite, nous nous sommes arrêtés dans un petit hôtel pour demander notre chemin. On leur a demandé où était l’autoroute la plus près. Ils nous ont répondu qu’elle n’était pas très loin en auto. Vous auriez dû voir leur réaction quand ont lorsqu’on leur a dit que nous étions à pied. Ils ont crus que nous avions des araignées au deuxième étage. Ils nous l’on quand même bien expliqué non sans rire quelque peu de nous. Une fois les explications bien notées, nous sommes sortis, avons débouché une première bière et avons levé le pouce en espérant rencontrer une âme charitable prête à nous embarquer.

 

32651-munich.jpgÀ ma grande surprise, il nous a fallu que quelques minutes avant d’avoir notre premier transport. C’était un chauffeur de taxi très sympathique qui allait à l’aéroport. Il nous a offert de nous y conduire gratuitement évidement. En cours de route, il nous a conté un de ses voyages en Australie alors qu’il n’avait que 20 ans. À cette époque, il faisait beaucoup de pouce pour ce déplacé. C’est pour cette raison qu’il était sensible à notre cause et qu’il a accepté de nous faire monter. Une fois qu’il nous a déposés, nous l’avons remercié chaleureusement et avons continué notre chemin. Nous avons marché durant une bonne heure à la noirceur avant de s’installer à une intersection et attendre notre prochain transport. Après quelques minutes, nous avons commencé à entendre des voix de jeunes avec un peu de musique. Nous sommes donc partis à la recherche du lieu d’où provenaient ces bruits. Nous avons traversé quelques buissons et, comme par magie, avons débouché sur un stationnement où il y avait 4 voitures stationnées avec des jeunes qui faisait du «parking». Nous avons commencé à leur parler et leur avons offert quelques bières. Ils nous ont offert des cigarettes et nous avons discuté durant une grosse heure. Par chance, mon ami parlait quelque peu l’allemand car moi, je ne comprenais rien de ce qu’ils disaient et eux, de leur côté, ne parlaient presque pas l’anglais. J’avais beaucoup de misère à communiquer avec eux. Nous avons finalement pris la décision de les laisser pour continuer notre chemin car nous avions beaucoup à faire avant d’arriver à Prague. Avant de partir, un gentil musicien nous a offert ses 2 baguettes de drum en signe d’amitié. Nous les avons acceptées avec beaucoup de plaisir.

 

Munich.jpgUne fois les salutations terminées, nous avons repris la marche. Comme il ne passait pas beaucoup de voitures dans les environs, nous avons décidé de continuer d’avancer en marchant aussi longtemps que nos pieds nous le permettraient. Par chance, nous avions de très bons souliers. Malheureusement pour nous, la rue où nous étions n’était plus éclairée. Il nous a donc fallu marcher dans l’obscurité la plus complète. J’ai adoré ce moment. Nous pouvions regarder le ciel étoilé en admirant la lune. C’était magique. Par chance, il nous restait de la bière. Ceci a donc transformé ce moment magique en moment parfais. Au bout d’une heure passée dans la noirceur, une auto est passée. L’homme ne c’est malheureusement pas arrêté. Nous étions quelque peu déçus car c’était la première fois qu’une voiture passait depuis belle lurette.  Par chance, l’homme, qui possédait un grand cœur, a fait demi-tour et est revenu nous chercher. Nous étions tellement heureux et touchés par ce geste que nous l’avons remercié mille fois plutôt qu’une. L’homme nous à dit par la suite qu’il est revenu nous chercher parce qu’il savait que s’il nous faisait pas monter à bord, personne ne le ferai et que nous aurions probablement passé la nuit sur place. Il nous a donné un lift d’environ 40 minutes avant de nous déposer à une station service. Comme l’homme ne parlait que l’allemand, il m’était impossible de communiquer avec lui. J’ai donc laissé mon ami lui parler. Une fois rendu à la station-service, nous nous sommes racheter de la bière, car elle commençait à se faire rare dans notre sac à dos. En regardant les différentes options que nous pouvions acheter, mon ami a commencé à parler à une charmante jeune dame vêtue du fameux costume traditionnel de l’Octoberfest. Après quelques minutes a discuté, elle a accepté de nous embarquer dans son auto. Nous étions très heureux que la dame ait accepté. Une fois rendus sur l’autoroute,  j’ai compris pourquoi on les appelle Autoban en Allemagne. En effet, les autoroutes allemandes regensburg.jpgn’ont aucune limite de vitesse. Je crois que nous devions rouler à près de 160 kilomètres à l’heure. Nous avons demandé à la dame si nous pouvions ouvrir une bière et elle nous a répondu qu’en Allemagne, il n’y a aucun problème avec sa. Elle a même accepté, à ma grande surprise, d’en boire avec nous. Pendant le transport, un évènement loufoque est survenu. La dame possédait une grosse poitrine et sa ceinture de sécurité faisait descendre quelque peu son soutien gorge et nous pouvions apercevoir ses seins. En réalité, je crois que sa lui plaisait bien de nous les montrer. C’est pourquoi elle n’a pas cherché à les cacher. En cours de route, la dame n’a pas pris la bonne sortie. Au lieu de continuer, elle a simplement freiné et mis l’auto en marche arrière. Par chance, il était très tard et il n’y avait aucune autre auto sur la route. La dame nous a conduit jusqu’à une station-service à environ 15 minutes d’une ville qui s’appelle Regensburg. Comme il commençait à se faire tard et que nous étions quelque peu sous, nous avons décidé de coucher sur place. C’était la fin septembre. Évidemment, les nuits sont extrêmement froides par là-bas. J’ai dû mettre deux couches de linge en plus d’un gros gilet et mon slipping-bag. Pour ne pas attraper l’humidité qui s’échappait de l’herbe, nous nous sommes couchés sur l’asphalte près de l’entrée pour retourner sur l’autoroute. J’ai pu y dormir quelques minutes. J’étais quelque peu nerveux car, à chaque fois qu’un camion passait, je pouvais sentir le sol qui bougeait. Les quelques minutes de sommeil que j’ai réussi à prendre m’ont été très bénéfiques. Alors que je rêvais à de belles plages dans le sud remplies de filles en bikini, j’ai été réveillé par mon ami. À ma grande surprise, il y avait une voiture de police avec les gyrophares allumés près de nous. Une policières hystérique est alors sortie et a commencé à nous crier des trucs en allemand. La seule chose que je comprenais c’était autoban autoban. Je crois qu’elle nous traitait de fou car nous dormions près de l’autoroute. Par chance, le policier qui l’accompagnait est également sorti de la voiture avec un air plus serin et un sourire aux lèvres. Je crois qu’il trouvait sa drôle de nous voir couché comme sa près de la route. Après avoir vérifié nos identités, ils nous ont laissé partir sans plus de tracas. Mon ami et moi avons par la suite beaucoup rit de la policière hystérique.

 

historic_regensburg.jpgComme nous avions froid, nous sommes rentrés nous réchauffer dans un magasin et avons bu un café. Il était environ trois heures du matin. Nous avons été nous racheter quelques bières et sommes repartis faire du pouce près de l’autoroute. Comme mon ami s’endormait, je lui ai dit d’aller se reposer quelque peu pendant que moi, je resterai près de la route pour continuer à faire du pouce. Après avoir passé environ une heure le pouce levé et gelé, un gentil monsieur en camion c’est arrêté pour me faire monter. Je lui ai dit que je n’étais pas seul. Il ne voyait aucun problème à nous faire monter dans son camion. Cependant, le temps que j’aille réveiller mon ami qui c’était couché à l’autre bout du terrain, le camion était parti. J’étais vraiment fâché contre lui.  On s’est quelque peu crié après et il n’en aurait pas fallu beaucoup pour que nous partions chacun de notre côté. Pour me calmer, il m’a donné la dernière bière que j’ai bue avec beaucoup de plaisir. Une demi-heure plus tard, lorsque je n’avais plus de bière, je l’ai forcé à se réveillé et à venir faire du pouce avec moi. Nous en avons fait pendant environ 1 heure 30. Malheureusement, aucun bon samaritain n’a voulu nous embarquer. Nous avons donc décidé de faire le petit bout de chemin qu’il nous restait à pied en marchant sur l’autoroute. Après environ 10 minutes de marche, mes amis les policiers sont venus nous avertir de ne pas marcher sur le bord de l’autoroute. Après avoir contrôlé nos identités, ils nous ont gentiment laissé partir en nous disant de retourné à la station-service. Nous leur avons demandé de ne pas nous laisser sur l’autoroute car c’était dangereux, mais plutôt de nous conduire à la ville la plus proche. Ils nous ont répondu avec le charme naturel que tout policier possède. C'est-à-dire que nous avons eu droit à une réponse négative dite de manière peu polie et très bête. Je n’ai pas trouvé sa correcte de leur par car ils nous ont dit de ne pas marcher sur le bord de l’autoroute pour finalement nous laisser retourner à pied d’où nous venions. Une fois mes amis partis, nous avons repéré un petit viaduc a environ 5 minutes de marche un peu plus en avant avec une jolie petite route de terre qui passait en dessous. Nous avons donc pris la décision de ne pas retourner à la station-service mais plutôt d’emprunter cette route pour espérer arriver à Regensburg. Le trajet fut périlleux. Nous avons premièrement dû enjamber une clôture barbelée. Ensuite, nous avons dû nous frayer un chemin au travers une multitude d’arbres et buissons pour finir notre route en sautant par-dessus un petit ruisseau. Une fois rendu sur la route et les épines d’arbres enlevées de sur mon linge, nous avons continué notre route à la marche. Le chemin fut ardu. Il était environ 9 heures du matin et le soleil plombait sur nos têtes. Nous n’avions plus rien à manger et à boire. N’écoutant que notre courage, nous avons continué à avancer sans écouter notre faim. Nous avons essayé d’arrêter les quelques voitures qui passaient pas là dans l’espoir qu’elles nous conduisent à la ville, mais rien à faire, les gens n’étaient pas très réceptifs à notre demande. Nous avons continué d’avancé malgré la chaleur et la poussière en admirant le beau paysage de la campagne allemande qui se dévoilait devant nous.

 

Après environ 3 heures de marche, nous avons aperçus ce qui semblait être le début de la ville. En regardant de plus près, nous avons vu une épicerie. J’étais tellement heureux que nous avons franchi la distance qui nous en séparait au pas de course. Une fois à l’intérieur, nous avons remplis le panier d’articles à manger et à boire. Nous sommes par la suite passés à la caisse les yeux remplis d’émotion. Juste le fait de penser que j’allais bientôt manger un bon repas me faisait saliver. Une fois le prix des articles calculés, je suis venu pour payer avec ma carte de crédit car je n’avais aucun argent avec moi. À ma grande déception,  la dame m’a indiqué qu’elle n’acceptait pas les cartes, seulement l’argent contant. En un instant, le plaisir que j’éprouvais à l’idée que j’allais bientôt manger un savoureux repas c’est transformé en frustration. Heureusement pour elle, je ne parlais pas allemand car sinon, je lui aurais dit ma façon de penser. De plus, cette pauvre petite madame voulait que l’on remettre les articles à leur place sur les étalages. Elle était furieuse contre nous car nous lui donnions beaucoup de travail à faire. J’ai donc décidé de sortir de cet endroit avant que mes émotions ne l’emportent sur la raison. Mon ami m’a suivi quelques instants plus tard en riant de la vieille dame. Une fois remis de notre déception, nous avons décidé de continuer la route en espérant trouver un endroit qui acceptait la carte ne serai-ce que pour acheter un peu d’eau.    

 

Après environ 1 autre heure de marche, nous sommes arrivés dans le centre de la ville. Nous avons rapidement repéré un magasin qui vendait de la nourriture et qui acceptait la carte. Une fois notre magasinage terminé, nous avons dégusté le plus savoureux repas de notre vie. Sans aucun doute, j’ai mangé les meilleurs sandwichs au jambon de toute mon existance.

 

regensburg-germany.jpgUne fois ce repas terminé, nous nous sommes promené un peu dans la ville. La beauté de son architecture m’a énormément surpris. En effet, Regensburg est une petite ville avec un cachet historique exceptionnel. Je recommande à tous de faire un petit détour si vous êtes dans le coin pour admirer la beauté sensationnelle de cette ville. Mon ami voulait naviguer quelque peu sur Internet avant qu’on reprenne la route. Moi, pendant ce temps, j’ai continué à me balader car l’émotion que la ville me procurait me faisait oublier les nombreux kilomètres que je venais de marcher ainsi que l’heure de sommeil que j’avais eu.

 

regensburg_bridge.jpgLorsque je suis retourné voir mon ami, il avait planifié une option de voyage. Il avait trouvé un site où les gens qui partaient en voyage avec leur voiture offrant l’opportunité aux voyageurs dans notre situation d’embarquer avec eux moyennant un certain montant d’argent. Comme l’option du pouce nous avait laissé quelque peu sur notre faim, mon ami était très motivé par cette option. Par contre, moi, j’éprouvais quelques résistances car la ville où la personne allait n’était pas vraiment sur notre chemin. Après de nombreuses minutes à discuter, nous avons finalement choisi de continuer à faire du pouce. Nous avons donc repris nos bagages et remis nos pieds en marches. Il nous était très difficile de trouver quelqu’un près à nous embarquer dans cette ville. Nous avons donc marché environ une heure pour rejoindre l’autoroute et recommencer à faire du pouce. Nous évaluions que nos chances seraient meilleures ainsi. Une fois rendu près de l’autoroute vers 3 heures de l’après-midi, nos espoirs d’arrivé un jour à Prague s’amenuisaient. C’était la misère. Personne ne voulait nous embarquer. Mon ami a eu une idée géniale. Il est allé trouer une vieille pancarte et a inscrit Prague avec l’aide d’un gros marqueur noir. Je m’en suis par la suite servi en la montrant aux personnes dans les autos. Comme par magie, à mon grand étonnement, quelques minutes ont suffi pour qu’une voiture s’arrête et nous y fasse monter. Il s’agissait d’un couple de personnes âgées qui retournaient à la maison. Ils nous ont dit que généralement, ils ne faisaient jamais monter d’autostoppeur  mais que cette fois, c’était différent. Je paraissais tellement heureux en dansant et souriant avec la pancarte que j’avais touché  leur cœur a un point tel, qu’ils n’avaient pas d’autres options que de nous laissé monter. C’est affirmation n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Je savais maintenant ce que je devais faire pour augmenter nos chances d’être embarquées. Il s’agissait d’avoir l’air heureux et de s’amuser tout en souriant pour que les personnes aient ait le sentiment qu’ils vont avoir du plaisir en nous laissant monter à bord.

 

xmasmart-regensburg.jpgLe reste du voyage avec ces gens c’est bien passé. Mon ami leur a raconté quelques anecdotes sur notre voyage. En cours de route, nous avons aperçu un village à proximité de l’autoroute extrêmement joli. Les toits des maisons étaient tous de la même couleur. C’était le village de résidence de ces personnes. Ils nous ont donc déposés dans la bretelle de sortie de l’autoroute en nous souhaitant un très bon voyage. Ils nous ont même encouragés à ne pas abandonner car la frontière avec la République Check était à environ une heure de voiture. Nous les avons remerciés de leur chaleureuse accueille et avons débarqué de la voiture plus confiant que jamais pour le reste du voyage. A peine avions nous recommencé à dansé et a sourire aux automobilistes avec  notre pancarte qu’une autre voiture s’est arrêtée. L’homme qui parlait un très bon anglais nous y a fait monter. Par chance, cet avocat d’un certain âge s’en allait justement en République Check. Il a donc accepté de nous conduire jusqu’à la frontière. Le voyage c’est très bien passé. Nous avons discuté de l’Allemagne et de l’Europe de l’Est. Une fois arrivé, il nous a fait débarquer avant de passé la frontière en nous recommandant de ne jamais franchir les limites d’un  pays à bord de voiture de personnes que nous ne connaissions pas. Étant donné qu’il était avocat, nous avons cru bon suivre son conseil. Nous avons donc traversé la frontière à pied. Nous avons été chanceux car il avait une longue file d’attente pour les voitures tandis que, pour les piétons, il n’y avait aucune attente. Je fus le premier à me présenter au douanier. Sans aucun problème, il m’a laissé pénétrer en territoire check. Mon ami a eu quelque complication. En effet, sur sa photo de passeport, il parait être un évadé de prison. Ils ont donc décidé de le fouiller. Ils l’ont finalement laissé rentrer après s’être assuré qu’il ne possédait rien d’illégal.

 

Ma première impression de la République Check ne fut pas très bonne. Le soleil commençait à se coucher à l’horizon et une certaine inquiétude commentait à m’envahir. Comme si je présentais que la fin du voyage serai ardue. J’en fis part à mon ami. Il  m’a répondu de ne pas m’en faire. Il rajouta que cette impression devait venir du fait que nous n’avions plus de bière depuis un certain temps. Nous avons donc  rapidement repérer une petite boutique qui vendait de tout. Nous nous sommes chacun acheté une bière ainsi que quelques trucs à grignoter. À notre grande surprise, les prix des articles n’étaient pas moins chers. C’était environ les mêmes qu’en Allemagne. À notre grande satisfaction, nous avons réalisé par la suite que ce phénomène n’était pas généralisé à toute la République Check, bien au contraire. La raison du prix élevé des biens à cet endroit étant la proximité de l’Allemagne. Les prix allaient par la suite chuter drastiquement une fois que nous serions plus enfoncés dans le pays.  

 

Après avoir troqué mes pantalons courts pour des pantalons longs, nous avons repris la route en espérant se trouver un transport rapidement. Environ 30 minutes après avoir repris la route, un homme aux allures louche s’est arrêté. Il a accepté de nous conduire jusqu’à un petit village. Immédiatement après avoir monté à bord, l’homme s’est arrêté pour mettre de la gazoline dans son véhicule. J’en ai profité pour parler de mes appréhensions à mon ami. Il m’a répondu la même chose. Cependant, nous avons décidé de donner une chance au coureur tout en étant sur nos gardes. À notre grande surprise, l’homme s’est avéré être super-gentil. Il était un Check qui, pour subvenir aux besoins de sa femme et de sa fille, faisait une heure 30 de voiture chaque jour pour aller travailler. La raison était bien simple, les salaires en Allemagne sont bien plus élevés qu’en République Check et le coût de la vie bien plus bas dans son pays d’origine. Il nous a expliqué qu’il le faisait parce qu’il aimait sa famille. Les 3 heures passées quotidiennement dans sa voiture étaient très dur à supporter. C’est pourquoi il aimait bien embarquer des pouceux comme nous. C’était une manière de rendre l’utile à l’agréable et de se désennuyer. Il nous a même montré des photos de sa charmante épouse et de sa jolie jeune fille. L’homme nous a conseillé quelques endroits où aller faire la fête à Prague. Il nous a laissé dans son petit village natal près d’une station-service avant de reprendre la route jusque chez lui. Nous l’avons remercié de tout notre cœur pour cette balade et lui avons souhaité beaucoup de courage pour son travail qu’il haïssait au plus haut point.

 

regensburgcd.jpgIl faisait presque noir lorsque nous avons débarqué de l’auto. Il faisait très froid et je n’avais aucune envie de redormir dans la rue pour une deuxième nuit consécutive. Nous sommes restés en avant de la station-service car il y avait de la lumière et avons espéré trouver un lift le plus rapidement possible. Encore une fois, c’était moi qui avait la responsabilité de dansé et sourire aux voitures pendant que mon ami dormait dans le gazon près de moi. En l’espace de 20 minutes, une autre voiture c’est arrêté. Je n’en revenais pas de la chance que nous avions. Après tous les déboires que nous avons subis la nuit d’avant et toute la marche que nous avons fait sous le soleil pour se sortir de la misère, j’étais extrêmement heureux du déroulement de la seconde partie du voyage. Dans le véhicule, il y avait un homme et une femme de notre âge environ. Ils ne parlaient que quelques mots en anglais. La communication était très difficile. Néanmoins, il ne m’en a pas fallu plus pour tomber en amour avec cette fille. Elle possédait un charme extraordinaire et elle m’apparaissait d’une simplicité remarquable. Nous avons dû aller aux toilettes, après avoir réussi à leur faire comprendre, ils se sont arrêtés avec gentillesse et ont pris le temps de nous attendre. Ils ont dû aller rencontrer quelques personnes pour faire des transactions un peu louches. Ça nous a permis de discuter et de se dire à quel point nous les trouvions formidables. Il a fallu arrêter dans un bar car nous désirions fumer des cigarettes et personne n’en avait. Je suis débarqué avec elle pour aller en demander et, comme par magie, nous avons réussi à communiquer pendant que nous marchions. Une fois à l’intérieur, elle n’a pas perdu de temps et a demandé des cigarettes à voix haute en utilisant des mots qui ne faisait aucun sens pour moi. Un homme lui en a donné quelques-unes. Je crois qu’elle l’a par la suite remercié car je ne comprenais pas vraiment ce qu’elle disait mais l’homme semblait heureux de ce qu’elle venait de lui dire. Nous sommes par la suite retournés dans la voiture en discutant du mieux que nous pouvions. Je crois que c’est à ce moment précis qu’elle a touché mon cœur. Je la trouvais tellement gentille et simple en même temps. J’aurais aimé la connaitre d’avantage. Malheureusement, je n’ai aucune photo d’elle et je ne connais même pas son nom. En fait je ne m’en rappelle plus car elle en possédait un quelque peu compliqué. Ils nous ont par la suite expliqué que Prague était à environ une heure de train de l’endroit où nous étions. En fait, nous nous trouvions dans la banlieue pauvre de Prague. J’en ai discuté avec mon ami. Nous étions tellement excités quant à l’idée d’arrivé à Prague une journée plus tôt que prévu. C’est avec joie que nous avons décidé de prendre le train jusqu’au centre-ville de Prague. Nos charmants amis locaux se sont faits un plaisir de venir nous déposer à la gare de train. Nous leur avons dit adieux non sans que j’aie un petit pincement au cœur encore sous le choc de la simplicité que possédait cette fille. Nous les avons remerciés de tout cœur pour cette agréable balade en territoire check. Je leur ai laissé notre fameuse pancarte  que nous avions depuis l’Allemagne pour leur rappeler notre passage dans leur vie. Nous avons sortis de la voiture et les avons regardé s’éloigné de nous. Je ressentais toujours ce petit quelque chose au cœur pour elle. Malheureusement, je l’ai simplement regardé, avec de la tristesse plein les yeux, s’éloigner pour toujours aussi rapidement qu’elle était apparu.

 

En repensant au temps passé avec eux dans cette voiture, j’avais la nette impression que ce que je venais de vivre n’était pas réel. L’atmosphère qu’il y avait dans l’auto était indescriptible. J’avais l’impression de flotter littéralement sur un nuage. Les sentiments vécus étaient trop beau pour être vrai. Comme s’ils étaient deux anges venus du ciel pour nous sortir du pétrin. J’avais l’impression d’être le plus fort du monde en leur compagnie et que rien au monde ne pouvais m’atteindre. C’était une étrange sensation de bonheur que j’ai eu dès leur rencontre. J’avais l’impression de les connaître depuis toujours. Je crois que cette heure et demi environ passé avec eux restera l’un de mes plus beaux moments de ma vie. Je ne peux pas expliquer pourquoi j’ai eu ce sentiment-là. Une chose est sûre, lorsque je serai sur mon lit de mort la fin de ma vie, je vais me rappeler de ce magnifique moment passé en leur compagnie.

 

Une fois nos adieux terminés, nous sommes allés à la gare chercher nos billets. Il n’en coutait que 20$ pour faire l’heure de train qui nous séparait du centre-ville. Comme je m’y attendais,  le train était très vieux et faisait beaucoup de bruit. Nous étions seuls dans notre cabine quelque peu ennuyante. Pour tuer le temps, nous avons discutés des leçons à retenir de cette aventure ainsi que des choses que nous voulions faire rendu à Prague. Comme nous allions arrivés une journée avant la date prévue, nous n’avions nulle part où dormir pour la première nuit. Notre plan était simple, nous voulions boire le plus que nous pouvions avant de trouver un petit coin dans la ville où nous pourrions dormir. C’est avec ce plan en tête que nous sommes arrivés en ville. Après  avoir posé quelques questions à un homme qui parlait quelque peu l’anglais, nous sommes sortis du train heureusement à la bonne station vers minuit. Il nous aura fallu environ 30 heures pour parcourir les 300 kilomètres séparant ces deux villes.

 

C’est ainsi que se termine mon voyage entre Munich et Prague. J’ai adoré voyager en faisant du pouce. Ça m’a donné la chance de rencontrer des personnes formidables aux cœurs généreux. J’ai adoré voyager de cette manière car pendant les 30 heures qu’a duré ce voyage, le temps c’est arrêté. Il n’y avait plus d’heure pour manger, dormir ou boire. On ne faisait que s’écouter et faire ce que l’on voulait quand on voulait. Il y a eu des moments plus durs que d’autres, des temps où l’on n’avait plus rien à manger, d’autres où nous avions très froid. Le moral a été à zéro à quelques reprises. Nous avons même faillit se battre mon ami et moi. Mais une chose est sûre, le plaisir que j’ai eu à effectuer ce voyage est resté gravé à jamais dans tête. La preuve, je suis capable de me remémorer les moindres détails cinq ans plus tard. J’ai hâte de partir pour l’Ukraine pour refaire ce genre de voyage. Je veux voyager en faisant du pouce pendant les 4 mois de mon voyage en espérant avoir le moral suffisamment fort pour le faire. Car cette fois-ci, à l’exception des 3 semaines où mon frère sera présent avec moi, je vais devoir me débrouiller seul. Affronter certaines épreuves à deux c’est une chose, mais les affronter seul sera une autre paire de manche. Je vois en ça une excellente façon de développer mon caractère et d’en apprendre un peu plus sur moi-même. N’oubliez pas le dicton qui dit que les voyages forment la jeunesse. Dans ce cas, je crois que je vais rester jeune longtemps car je veux voyager énormément et le faire de manière peu commune.

 

Voir pourrez suivre mes aventures à Prague et à l’Octoberfest au cours des prochains jours. En effet, je vais continuer d’écrire mes histoires dans de futurs articles. N’oubliez pas de vous inscrire à ma newsletter qui est situé à droite du blog pour recevoir un message lorsque je publie mes aventures. Je vous remercie de prendre le temps de me lire et je vous rappelle que vos commentaires peuvent être laissé juste en bas de l’article et qu’il me fera un énorme plaisir de vous lire et de vous répondre. 

            

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de tripinfo
  • : Je suis allé au Pérou l'hiver dernier et je vous fait part de mes expériences.
  • Contact

Recherche

Liens