Les aventures de Marc (Partie 1)

Marc n’était pas nerveux pour 10 sous. Il avait beaucoup d’expérience dans le domaine. Malgré son jeune âge, il avait déjà vue beaucoup plus de terres étrangères que la majorité des gens de son âge. Il avait voyagé en Europe, il avait connu l’Octoberfest ainsi que les marchés turcs à Istanbul. Il s’était débrouillé pour se faire comprendre par des contrôleurs de billets de train dans des pays comme la Serbie et la Bosnie. Il avait également survécu un an dans les profondeurs de l’Écosse. Marc était ce que l’on peut appeler un voyageur expérimenté.

Mais cette fois, tout était différent. Il a dû se lever très tôt ce matin là.  Il avait un avion à prendre. Ce voyage allait être différent de tout ce qu’il avait connu jusqu’ici. Il ne partait pas faire du tourisme dans ce que l’on appelle un tout inclus. Non, Marc avait horreur de ça. Il préférait voyager de manière différente. Et pour être différent, ce voyage allait être différent.

Marc partait dans un endroit très ensoleillé. Mais il ne partait pas pour se faire bronzé où pour voir d’anciennes pyramides. Non. Marc partait à l’aventure pour 14 mois. Wow se disait-il. 14 mois dans un pays étranger. Cela allait être une expérience hors du commun.

Le but premier de ce voyage était les études. Marc devait se rendre dans une ville presque aussi populeuse que son pays. Imaginez-vous cela. Une ville où le trafic est omniprésent. Une ville qui ne dort jamais. Une ville avec de grandes contradictions. Tantôt, les citoyens étaient riches et puissants, tantôt ils étaient pauvres et exploités. Mais cela ne le dérangeait pas du tout. Ce qu’il l’effrayait le plus était la circulation. Dans cette ville surpeuplée, un voyage qui pouvait prendre normalement 15 minutes prenait 2 heures. Les embouteillages monstres étaient choses communes. Les gens ne s’en plaignaient pas. Bien au contraire, ils étaient habitués à ce genre de situation et savaient s’adapter.

Par chance, il n’a pas commencé par visiter cet endroit. Non, Marc voulait se donner la chance de connaître la culture du pays. Il voulait, malgré l’emmerdement que cela lui procure, passer un peu de temps sur la plage bordée d’une mer turquoise. Un peu de la même couleur que le grand fleuve qui traversait sa ville natale. Mais à la différence, l’eau dans ce pays paraissait saine et attrayante tandis que l’eau qui coulait sous les ponts situés près de chez lui ressemblait plutôt à une mixture de produit chimique. La légende veut qu’un jeune de 10 ans a même déjà pêché un poisson à trois yeux dans ces eaux infestes.

Le vol d’une durée de 6 heures a bien été. Il n’a pratiquement pas vu le temps passer. Un peu avant l’arrivé par contre, Marc a eu peur. L’avion traversait des zones de turbulence assez intenses. À un moment,  le temps s’est comme arrêté. L’avion s’est mis à descendre verticalement suite à ces turbulences pendant 2 à 3 secondes. Certaines personnes, que Marc qualifierait de gentille dame ayant un sens de la peur beaucoup plus développé que la moyenne, ont crié au même moment. Cela a fait en sorte de le faire rire et de lui faire oublier la terrible sensation qu’il venait de connaître.

Une fois l’avion atterri, Marc devait traverser les douanes. Il haïssait faire cela car, la majorité du temps, les douaniers n’étaient jamais de bonne humeur. Il avait souvent l’impression qu’ils le prenaient pour un bandit ou un terroriste. À l’exception d’une fois, où il était tombé sur une douanière qui aurait pu être mannequin ou même actrice porno tellement elle était belle, il n’avait jamais rencontré de douanier sympathique. Mais cette journée là, les choses allaient changer. Il attendait en ligne comme tout les autres quand son tour est enfin arrivé. Il a alors regardé la douanière qui venait de l’appeler et c’est un sentiment de soulagement qu’il a ressenti. La douanière était non seulement d’une beauté splendide, mais, contrairement au reste de la profession, elle possédait un cœur d’ange. Cette charmante dame l’a salué d’un généreux sourire. Lorsqu’elle a su que Marc allait étudier dans une université très prisée de ce pays, elle lui a dit qu’elle aussi avait étudié là et elle lui a même dit dans quel quartier habiter et quels bars fréquenter. Franchement, cette dame était une femme atypique de son corps de métier.

Une fois qu’il a récupéré ses bagages, Marc est sorti dehors. La première chose qu’il l’a frappé était la chaleur ainsi que l’humidité. Une tonne de conducteurs de taxis l’a approché pour lui offrir de le conduire en ville. Mais Marc était intelligent. Ok, il lui arrivait de se tromper et de ne pas toujours faire les bons choix, il lui arrivait même de se faire dire qu’il était stupide par certaines personnes de sa famille car il aimait porter une petite décoration rouge sur son chandail, mais, règle générale, Marc avait confiance en lui et ne se laissait pas embobiné par le premier venu. C’est pour cela qu’il ne croyait pas les chauffeurs de taxis lorsqu’ils lui disaient que le prochain autobus pour la ville était dans 2 heures. Il a donc continué de marché malgré tout ces « parasites » qui lui mentaient.

Il s’est donc dirigé vers la station d’autobus. En l’attendant, il a fait la rencontre d’une charmante coréenne. Contrairement à ce qu’il connaissait des personnes de ce pays, cette fille ne disait pas les expressions typiques de Corée « OHHHH » « AHHHHH » « AITACHI » Elle attendait l’autobus pour aller dans une autre ville pas très loin qui est reconnue pour ses plages splendides. Marc a donc dû lui dire adieu pour monter dans son autobus.

Le voyage s’est bien passé. Une fois rendu en ville, il s’est cherché un endroit où dormir. Le premier hostel qu’il a rencontré lui semblait bien. Il y avait une magnifique terrasse avec un beau petit bar ainsi qu’un spa. La chambre n’était pas très dispendieuse et il y avait l’air climatisé. Il a donc choisi cet endroit. Cependant, contrairement à la pensé générale, Marc n’aimait pas beaucoup l’air climatisé. Elle lui donnait l’impression de vivre dans une bulle et lorsqu’il sortait de la pièce, le choc avec la réalité climatique était parfois très violent.

Parlant de température. Une chose qui a frappé Marc lorsqu’il est arrivé a été cette fameuse température. L’humidité était tellement écrasante qu’il a dû s’habituer à vivre en permanence avec une couche de sueur sur le corps. Mais que cela ne tienne, Marc était heureux d’être là-bas.

En fin de soirée, Marc a voulu aller se rafraichir quelque peu à la plage. Le gentil responsable de l’hostel lui a clairement indiqué quel autobus prendre. Cependant, Marc a cette fameuse tendance à écouter les indications d’une oreille et à les oublier assez rapidement. Il s’est donc dirigé, avec tout son équipement de plage ainsi que sa bonne humeur vers l’arrêt. En attendant, il a engagé la conversation avec un homme local. Ce dernier lui a demandé où il allait. Tout heureux, Marc a répondu à la plage. Un doute s’est alors emparé de l’homme. Il lui a demandé quel plage il allait. Cependant, au même moment, son téléphone a sonné et son autobus est arrivé. L’homme n’a donc pas eu le temps donner les directions à Marc. Sans le savoir, cet incident aura de grosses répercutions sur le cours des évènements.

L’autobus R1 est finalement arrivé. Marc y est monté enthousiastiquement. Une pensé lui est alors venue à l’esprit. « Devrais-je demander si je prends le bon autobus au chauffeur? » Mais comme il était sûr de son chemin, il n’a pas posé de question et il a monté.

Il y avait un peu de trafic. Marc ne s’en est pas trop attardé. Il était occupé à regarder le paysage de la ville. Il ne le trouvait pas super beau. Il trouvait que ça ressemblait étrangement à un autre pays de la même région qu’il avait visité 2 ans auparavant et qu’il était revenu extrêmement malade. «  Que cela ne tienne, je vais à la plage coute que coute » s’est-il dit.

Au bout d’environ une heure, Marc a commencé à se poser des questions. Il la trouvait loin cette plage. Mais comme Marc est un homme et qu’il n’aime pas beaucoup demander son chemin, il a continué en se disant qu’il ne devait pas être très loin.

Ce n’est que lorsqu’il restait 2 personnes à bord et que le chauffeur lui a dit de descendre car c’était le dernier arrêt. C’est alors que Marc a décidé de demander le chemin. Ce fut d’un rire amical que le chauffeur lui a répondu qu’il n’avait pas pris l’autobus dans la bonne direction. Comme Marc ne peut pas aller au dépanneur du coin sans se perdre, il était habitué à ce genre de situation. Parlez-en à sa copine. Un jour, il avait pris un « raccourci » de 3 heures qui les ont mené près de la frontière alors qu’il tentait simplement de retourner à la maison de son ami.  Qu’importe, Marc aimait mieux en rire que d’en pleurer. Il a dû attendre 1 autre heure avant d’être de retour à son point de départ.  Comme il commençait à faire noir, il a préféré descendre du bus et de retourner à son auberge. Il préférait y aller un autre jour.

Le soir venu, il est allé manger dans un restaurent typique de l’endroit. Il a choisi un menu très local; des quezadillas. Il a adoré son repas cependant, il a trouvé que cela goutait trop le maïs. Le problème, c’est que le maïs est originaire de cet endroit donc, il est très présent dans la cuisine locale. Il a dégusté le tout et s’est senti rassasié quand même.

Après avoir mangé ce festin, il est retourné à l’auberge pour faire ce que l’on appelle du spa. Alors qu’il se relaxait, il a entendu des cris provenant de la rue. Il s’est levé et est allé voir ce qui se passait. Il a alors vu une manifestation 4 étages plus bas. Les gens manifestaient contre le nouveau président qui venait d’être élu suite à de nombreuses fraudes et irrégularités. Comme Marc venait d’un endroit où il y avait de nombreuses perturbations sociales et que, comme par magie, les revendications étaient similaires, c’est-à-dire contre la corruption des élus, Marc a crié du haut du toit signe qu’il encourageait les manifestants. Certains, plus attentifs que d’autres,  l’on remarqué et lui ont fait un signe de salutation.

Marc aime bien le début de son voyage. Il fait chaud, parfois trop, les gens du pays sont sympathiques et les autobus assez confortables. Cependant, ce que Marc adore de ce voyage, c’est que contrairement à son précédent, il parle la langue locale. Ainsi, lorsque des problèmes apparaissent, comme se tromper d’autobus, il peut facilement les régler.

Marc a de beaux projets pour les prochains jours. Il compte aller faire un tour dans une région quelque peu étrange. Elle porte le nom d’une sauce piquante bien connu dans son pays. Étrangement, cette sauce ne vient pas de cet endroit. Mais que cela ne tienne, il compte y faire un tour pour y visiter des amis de longue date qui réussiront sans aucun doute à le convaincre que cet endroit n’a rien d’étrange bien au contraire. Mais pour ce faire, il devra prendre l’autobus durant 13 heures. Cela lui donnera l’occasion de voir du pays……..