Critique littéraire Le fil des kilomètres

Le fil des kilomètres est le premier roman du jeune écrivain québécois Christian Guay-Poliquin. Dans ce roman, l’auteur nous raconte l’histoire d’un mécanicien vivant dans l’ouest du pays. Alors que celui-ci vit une vie très banale et répétitive, une mystérieuse panne électrique s’abat sur la région. C’est alors que le protagoniste décide de traverser le pays pour aller à la rencontre de son père qu’il n’avait pas vu depuis près de 10 ans. Tout au long de cette aventure, il devra surmonter une multitude de problèmes. Plus il parcourra les kilomètres, plus il réalisera que le manque d’électricité affecte l’ensemble du pays. Il devra donc se débrouiller pour trouver de l’essence, des vivres et bien sûr, de la bière… Au cours de son voyage, l’homme fera deux rencontres qui viendront lui compliquer la tâche. Au fils du temps, il réalisera que l’histoire de ces deux personnages secondaires est plus liée qu’il ne le croyait. Le fil des kilomètres est un livre qui mélange suspense et mystère.

L’auteur nous livre un bon livre. Le thème choisi nous permet de réaliser que notre survie est souvent liée aux technologies. Il nous permet également de prendre conscience que l’être humain est très égoïste lorsqu’il doit assurer sa propre survie. La plume de l’auteur est excellente. Il nous livre de très belles figures de style. Le style narratif m’a paru un peu lourd principalement au début du livre mais on parvient rapidement à oublier ce détail grâce à la façon dont l’auteur nous raconte l’histoire. On devient vite absorbé par ce récit grâce à tout le mystère qu’entoure cette panne. Le désir de savoir ce qui va arriver nous fait dévorer littéralement ce livre. On reconnaît très bien le quotidien de l’auteur; il aborde fréquemment des sujets tel la chasse et la rénovation. Parsemé de sexe, de violence et de mystère, ce livre vaut la peine d’être lu. Il nous permet de nous évader du quotidien durant environ 220 pages. Je le recommande à tout et chacun.